un mal pour un bien ? Cette proposition de loi implique un nouvel achat obligatoire pour votre logement, mais d'un équipement qui pourrait bien vous sauver la vie. Pour lutter contre les intoxications au monoxyde de carbone, plusieurs députés du groupe Ensemble voudraient instaurer l'obligation des détecteurs dans les logements.

« Chaque année, ce gaz toxique est responsable d'une centaine de décès en France. Environ 1 300 épisodes d'intoxications au CO survenus par accident et impliquant près de 3 000 personnes sont déclarés aux autorités sanitaires », relève le site santé.gouv. Le monoxyde de carbone est d'autant plus dangereux qu'il est Indolore, incolore et inodore, rappellent les députés.

« Sauver de nombreuses vies chaque année »

« Ce gaz résulte d'une combustion incomplète, produite le plus souvent par une chaudière à gaz, un chauffe-eau, une cheminée, des inserts, un poêle à bois ou un chauffage d'appoint. Depuis 2015, la loi oblige chaque logement à disposer d'un détecteur de fumée qui avertit les occupants en cas de détection et permet de sauver de nombreuses vies chaque année. Cependant, cette obligation n'est pas étendue au monoxyde de carbone », regrettent-ils dans la proposition de loi.

Leur texte prévoit donc de rendre obligatoire l'installation d'un détecteur de monoxyde de carbone dans les logements « dotés d'un appareil de chauffage, de cuisson ou de production d'eau chaude sanitaire utilisant des combustibles solides, liquides ou gazeux » ainsi qu'un rapport du gouvernement « afin de faire le point sur les actions de prévention ». Une rapide recherche sur internet fait apparaître dans les premiers résultats des prix allant de moins de 10 euros à une trentaine d'euros pour un détecteur de monoxyde de carbone.

La fiabilité en question

« En 2014, un amendement était rejeté à l'Assemblée nationale au motif que les détecteurs n'étaient pas suffisamment fiables. Dix ans après, la recherche et l'amélioration des dispositifs ont permis de sauver des vies », expliquent les députés. « La fiabilité des détecteurs de monoxyde de carbone (CO) s'est améliorée depuis 2010. Les non-conformités relevées par la DGCCRF sont pour la plupart formelles ; tous les détecteurs prélevés détectent la présence de CO et aucun produit n'a été considéré comme dangereux », relevait effectivement la DCCRF dans sa dernière enquête sur le sujet, en 2016.

Un point d'attention mis en avant par santé.gouv : « Si votre logement est également équipé de détecteurs avertisseurs autonomes de fumées (DAAF), attention à ne pas confondre leurs alarmes. Les comportements à adopter en réaction du déclenchement de l'alarme d'un DAAF (ne pas sortir de chez soi, calfeutrer les portes, se mettre à côté de la fenêtre et attendre les secours) sont à l'inverse de ceux à adopter si l'alarme d'un détecteur de CO se déclenche (ouvrir les fenêtres et sortir du logement). »

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