Quelques minutes après l'ouverture, le groupe (+7,87% à 64,41 euros) était en tête d'un indice CAC 40 proche de l'équilibre.

D'avril à juin, le groupe bancaire a vu son bénéfice net s'envoler de 30,6% à 1,4 milliard d'euros, supérieur aux attentes du marché. Sur l'ensemble du premier semestre, le bénéfice net a bondi de 70,8% à plus de trois milliards d'euros, porté par plusieurs cessions effectuées par la banque au premier trimestre.

Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur, a lui augmenté de 1,6% à 6,8 milliards d'euros au premier trimestre, et de 4,1% à 13,9 milliards sur le semestre.

Le directeur général Slawomir Krupa, arrivé il y a deux ans à la tête de la banque l'a recentrée sur les activités les plus rentables, en se délestant de la majorité des filiales de banque de détail en Afrique, de l'activité de crédit financement de biens d'équipement pour les entreprises (leasing) ou encore de son activité de banque privée (destinée à une clientèle fortunée) en Suisse.

« Croissance des revenus, réduction des coûts, amélioration du coefficient d'exploitation et de la rentabilité: nous sommes en avance sur toutes nos cibles annuelles au premier semestre et ainsi en mesure de les revoir à la hausse pour l'année 2025 », a déclaré Slawomir Krupa, cité dans un communiqué.

Objectifs relevés

Le coefficient d'exploitation (division des charges par le PNB) est désormais attendu inférieur à 65% en 2025, contre 66% précédemment, et la cible de rentabilité (le ROTE qui détermine la rentabilité sur capitaux propres tangibles), en hausse à « environ 9% », contre 8% auparavant, selon le communiqué.

Les frais de gestion sont cependant restés stable au deuxième trimestre à 4,3 milliards d'euros. Une baisse modérée liée notamment à « la comptabilisation d'une charge exceptionnelle d'environ 100 millions d'euros liée au lancement en juin 2025 d'un plan mondial d'actionnariat salarié », souligne le groupe.

La banque de détail en France, dont les résultats sont consolidés avec les métiers d'assurances et de banque privée (réservée à la clientèle fortunée), a vu son PNB augmenter de 6,5% à 2,3 milliards d'euros au second trimestre pour un bénéfice net multiplié par deux à 488 millions d'euros, avec une production de prêts à l'habitat « en forte hausse de 175% » sur un an.

Rachat d'actions

Le PNB de la banque de grande clientèle, qui regroupe notamment les métiers de financement et d'investissement, reste stable (+0,7%) sur le trimestre, à 2,6 milliards d'euros, et pour un résultat net en recul de 3,4% à 750 millions, par rapport au deuxième trimestre 2024 qui avait été extrêmement bon selon la banque.

Le PNB du pôle regroupant le crédit-bail automobile, le crédit à la consommation et les banques de détail à l'international, recule pour sa part de 5,6% à 2 milliards, mais son résultat net a grimpé de 25,7% à 404 millions d'euros d'avril à juin.

Sur le 2e trimestre, le coût du risque reste « faible » à 355 millions d'euros, soit 25 points de base, un niveau « en bas de la fourchette cible 2025 fixée entre 25 et 30 points de base » et qui démontre « une qualité des actifs toujours solide », selon le groupe.

Société Générale annonce par ailleurs un programme de rachat d'actions additionnel de 1 milliard d'euros, qui débutera le 4 août.