L'indice vedette CAC 40 reculait de 0,86% vers 10h25, soit de 66,98 points à 7 708,92 points. Mercredi, l'indice a lâché 0,36% à la clôture, à 7 775,90 points. « Sur les marchés actions, les tensions géopolitiques » au Moyen-Orient gagnent du terrain, commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.
Selon des responsables américains mercredi, les États-Unis vont réduire les effectifs de leur ambassade en Irak pour des raisons de sécurité, une annonce qui intervient alors que l'Iran a averti mercredi qu'il ciblerait les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit avec les États-Unis.
« Le sentiment de marché a été encore alourdi après que le média CBS News a rapporté que ce retrait partiel était lié à des informations selon lesquelles Israël se préparerait à lancer une opération contre l'Iran », retient l'économiste de Deutsche Bank. « L'autre grande actualité est venue des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine » après que Donald Trump a annoncé qu'un accord avait été trouvé entre les négociateurs des deux puissances, sous réserve de validation des deux chefs d'État, a poursuivi Jim Reid.
« Nous pouvons y arriver »
Toutefois, « le soulagement que les États-Unis et la Chine aient pu parvenir à une sorte d'accord qui pourrait assouplir les exportations chinoises de terres rares vers les États-Unis - en échange de l'autorisation accordée à davantage d'étudiants chinois d'étudier dans les universités américaines - a été de courte durée, car de nombreux points restent incertains », détaille Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
Par ailleurs, le secrétaire au Commerce américain, Howard Lutnick, a déclaré sur la chaîne CNBC mercredi que l'accord avec l'Union européenne serait probablement l'un des derniers que les États-Unis concluront, alors que l'administration Trump s'empresse de sécuriser ceux avec d'autres partenaires commerciaux. « Je suis optimiste sur le fait que nous pouvons y arriver, mais l'Europe sera probablement à la toute fin », ajoutant qu'il est « difficile de négocier » avec l'Union européenne « parce qu'il y a 27 pays ».
Le secrétaire au Commerce a également souligné que les États-Unis ne « vendent pas de voitures en Europe », pointant du doigt « des règles injustes » qui doivent devenir plus « équitables ».
Stellantis en repli
Dans ce contexte d'incertitudes, le constructeur automobile Stellantis lâchait 2,86% à 8,77 euros. Chahuté par la politique commerciale erratique de l'administration Trump, le groupe voit son titre fondre de plus de 30% depuis le 1er janvier.