L'essentiel

  • Le 1er janvier 2025, tous les bénéficiaires du RSA ont été inscrits à France Travail.
  • Près de 45% des allocataires étaient déjà demandeurs d'emploi avant cette réforme, fin 2024, selon des chiffres de l'Insee dévoilés ce jeudi.
  • Parmi les non-inscrits, un sur six a un contrat à durée indéterminée (CDI).

Depuis le 1er janvier 2025, tous les bénéficiaires du RSA ont été automatiquement inscrits à France Travail. Et ce en application de la loi pour le plein emploi du 18 décembre 2023, qui a pour ambition de proposer « un emploi pour tous à travers un accompagnement socioprofessionnel renforcé des personnes qui en ont le plus besoin et une transformation du service public de l'emploi ».

Les conjoints des allocataires, les jeunes accompagnés par les missions locales et les personnes en situation de handicap accompagnées par Cap emploi sont également concernés.

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Près d'un sur deux inscrit à France Travail avant la réforme

À la veille de la mise en place de la réforme, fin 2024, 44,9% des bénéficiaires du RSA (1) affirment être inscrits à France Travail, contre 14% de l'ensemble des 15-64 ans, selon des chiffres de l'Insee publiés ce jeudi 24 avril. Cette proportion est plus élevée chez les 30-54 ans (56,3%) que les 15-29 ans (34,6%) ou les 55‑64 ans (34,2%).

Parmi les allocataires de ce minima social, « les non-inscrits à France Travail sont plus fréquemment en emploi et bénéficient aussi plus souvent de contrats à durée indéterminée », révèle l'Insee. Au second semestre 2024, un bénéficiaire sur six (17,7%) non-inscrit est en CDI, contre moins d'un sur vingt dans le cas inverse. Ces taux restent néanmoins bien inférieurs au reste de la population (53,1%). Pas moins de 21,7% des non-inscrits sont, par ailleurs, à temps complet contre 9,2% des inscrits.

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Des raisons diverses pour les bénéficiaires « inactifs »

Globalement, les demandeurs d'emploi allocataires du RSA « sont plutôt proches du marché du travail, mais très souvent contraints dans leur offre » (en situation de sous-emploi, au chômage...).

Les autres bénéficiaires ont des situations plus hétérogènes. Certains occupent un emploi stable, alors que la moitié d'entre eux sont inactifs. Pourquoi ? À cause d'une invalidité ou pour des problèmes de santé (18,6% contre 4,2% pour le reste de la population), ainsi qu'en raison de contraintes familiales (16,2% contre 2,7%).

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Suivre des études ou une formation reste cependant le principal motif d'inactivité (19,4% pour ces allocataires contre 10,4% pour l'ensemble des Français). « Il peut s'agir de jeunes vivant dans un ménage bénéficiaire du RSA, sans que le jeune en question en soit directement l'allocataire », précise l'Insee. Pour d'autres, les motifs peuvent être temporaires (vacances, déménagements, attente de résultats de démarches antérieures...) ou liés à un découragement dans la recherche.

(1) Ce pourcentage comprend l'ensemble des personnes de 15 ans ou plus vivant dans un ménage dans lequel au moins une personne perçoit le RSA