Mais à quoi sert l'argent de poche distribué par les parents à leurs enfants ? C'est la question à laquelle répond une enquête publiée (1) ce lundi par la Fédération bancaire française (FBF) à l'occasion du lancement de la semaine de l'éducation financière.

Quasiment tous les enfants (96%) de 8 à 14 ans ont déjà effectué un achat avec leur argent. Et en moyenne, c'est à 9 ans qu'est effectué cette première acquisition. Et ce que les enfants préfèrent acheter, c'est un jeu vidéo pour 36% d'entre eux, dont 54% pour les garçons et seulement 19% pour les filles. Les achats de jeux vidéos ont progressé de 4 points par rapport à l'année dernière détrônant les traditionnels bonbons. Ces derniers se trouvent désormais à égalité avec les jouets (32%). Les vêtements et les chaussures recueillent 30% des suffrages avec un pic à 42% chez les filles contre 19% pour les garçons. Ecart significatif également, même s'il est moindre pour les livres : 28% des filles en achètent et 23% des garçons pour un total de 25%.

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Plus d'épargne avec la crise

Mais pas question pour les enfants d'acheter sans réfléchir. Pour faire de bonnes affaires, ils sont prêts à attendre les soldes ou les promotions (74%), à chercher l'endroit pour trouver le meilleur prix (64%) ou à acheter d'occasion plutôt que neuf (60%).

Pourtant, avec la crise sanitaire, ils ont bien été obligés de moins acheter. La fréquence d'achat mensuelle est passé de 1,9 début 2020 à 1,6. Dans ce contexte, les enfants ont davantage épargné : 53% ont mis l'argent reçu de côté.

Si, malgré la crise économique, 95% des enfants déclarent toujours recevoir « un peu d'argent « , 19% disent en avoir reçu moins depuis le premier confinement. 5% n'ont pas reçu d'argent en 2020 contre 3% en 2019. Des sommes reçues lors d'occasions particulières (76%), via l'argent de poche (48%), ou en rendant des services (28%).

(1) Enquête Harris intercative réalisée en ligne du 2 au 10 mars 2021 sur un échantillon de 1000 enfants âgés de 8 à 14 ans et représentatifs de cette population, après autorisation préalable d'au moins l'un de leurs parents. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : catégorie socioprofessionnelle et région des parents, ainsi que sexe et âge des enfants.