Carpe diem, une expression latine mais qui colle plus à la mentalité des Suisses et Allemands qu’aux Français si l’on s’en tient aux résultats de ce sondage (1). Interrogés sur ce qu’ils veulent faire de leur argent, en priorité, 64% des Allemands déclarent vouloir tout dépenser de leur vivant, contre 54% des Suisses et seulement 43% des Français.
Ces derniers se montrent ainsi plus enclins que leurs voisins à « mettre de l’argent de côté autant que possible », afin de « transmettre [leur] patrimoine à [leurs] héritiers ». Près de 30% des Français se retrouvent dans cette affirmation, contre 23% des Suisses et 20% des Allemands. Comme le souligne Swiss Life, « l’écart est encore plus significatif sur la génération X », celle des personnes nées lors des années 70 et à la fin des années 60 : 36% des quarantenaires ou jeunes quinquagénaires français veulent épargner au maximum pour leurs enfants selon cette étude, contre 21% des Suisses et Allemands du même âge.
Le système de retraite, future source de conflits
Ce penchant pour la solidarité intergénérationnelle se confirme à travers le logement : 77% des Français « approuvent » l’habitat partagé en famille, contre 70% des Allemands et 69% des Suisses. Les Français sont aussi plus nombreux à souhaiter « prendre soin » de leurs parents.
De façon plus globale, 89% des personnes interrogées, quel que soit le pays, affirment souhaiter « une plus grande solidarité entre générations ». Une bonne volonté qui n’empêche pas deux tiers des sondés de penser que « la redistribution des ressources entre générations sera source de conflits ». Les Suisses (69%) et les Allemands (72%) sont encore plus nombreux que les Français (54%) à voir leur système de retraite comme une source de conflits.
(1) Etude réalisée en ligne par l’institut Link du 30 août au 7 septembre 2016, auprès de 3.078 personnes âgées de 18 à 79 ans résidant en Suisse (1.011), en Allemagne (1.033) et en France (1.034). La « génération X » correspond selon ce sondage aux personnes de 36 à 50 ans.