Chaque jour, quand le salarié suisse « moyen » met 27,22 euros de côté, le Suédois n’épargne « que » 15,76 euros, le Norvégien et l’Australien environ 11,30 euros, l’Allemand 10,48 euros et le Français 8,98 euros. La France émarge donc à la sixième place de ce classement, très théorique, établi par la société Expert Market sur la base des statistiques 2015 de l’OCDE. Pour le réaliser, cette société a tout simplement rapporté le taux d’épargne des ménages de la trentaine de pays de l’OCDE au salaire annuel moyen estimé par cette même organisation.
Malgré un salaire annuel moyen inférieur à celui enregistré aux Etats-Unis, aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni, la France apparaît ainsi devant ces pays dans ce classement, grâce à la propension de ses habitants à mettre de l’argent de côté. Certains pays se retrouvent en bas de classement, avec une épargne négative chaque jour. C’est le cas du Royaume-Uni (-18 centimes), du Japon (-41 centimes), de l’Irlande (-45 centimes) ou de la Grèce (-10,67 euros chaque jour).
Le classement d’Expert Market, qui a le mérite de se baser sur une seule et même source statistique, l’OCDE, n’offre évidemment qu’une vue théorique de l’épargne des salariés de ces pays. La comparaison des taux d’épargne, lequel « est défini comme la part du revenu net disponible des ménages affectée à l’épargne », reste délicate, notamment à cause des différences des systèmes fiscaux, de sécurité sociale et de retraite. A titre de comparaison, quand l’OCDE évalue le taux d’épargne annuel des ménages 2015 à 8,89% en France, l’Insee l’estime à 14,50% la même année.