S'inspirant des constructeurs allemands, dont les filiales financières proposent depuis des années déjà des produits d'épargne aux particuliers, RCI Banque a lancé Zesto. Présent dans 38 pays, RCI Banque se finançait jusqu'à présent principalement via les établissements bancaires, l'émission de dette sur les marchés de capitaux et la titrisation, c'est-à-dire le transfert à des investisseurs d’actifs financiers (les crédits automobiles) transformés en titres financiers.
« On est en forte croissance, donc on a de plus en plus de besoins sur les marchés », a déclaré Philippe Buros, directeur commercial de RCI Banque. « Or depuis quelque temps, il y a de la volatilité sur les marchés financiers ». En période de crise de liquidités, les dépôts des épargnants joueront un rôle de coussin de sécurité, « une sorte d'assurance » qui viendra compléter les autres sources de refinancement. « On aimerait à terme, soit d'ici deux à trois ans, arriver à financer avec ces dépôts 10% de nos encours », qui s'élevaient en 2011 à près de 23 milliards d'euros.
Uniquement pour le financement automobile
« Les dépôts que nous prenons serviront à faire du crédit automobile. Nous n'allons pas faire du crédit immobilier aux Etats-Unis - pour caricaturer - ni nous lancer dans la spéculation sur le pétrole ou les monnaies », a expliqué le directeur commercial, indiquant que RCI Banque a toujours enregistré des bénéfices depuis sa création. En 2011, son résultat avant impôts s'est élevé à 785,7 millions d'euros, soit une progression de +11,7% par rapport à 2010.
D'abord déployé en France, le livret d'épargne de RCI Banque pourrait être étendu « d'ici un an, un an et demi à l'international », notamment en Allemagne, a expliqué M. Buros, et complété à l'avenir par d'autres produits d'épargne.