Ces difficultés de paiement, qui concernaient 28% des foyers en 2024 et 18% des foyers en 2020, n'ont jamais été aussi répandues, souligne le médiateur.

Autre indicateur de l'ampleur de la précarité énergétique : la restriction de chauffage pour raison financière concerne toujours près des trois quarts des foyers, avec un taux de 74% encore proche du record de 79% enregistré en 2023.

Sur l'année écoulée, en plus de la progression du montant des factures d'énergie constatée par une majorité de foyers, la distribution tardive du chèque énergie 2025 - en novembre et non au printemps en raison du retard d'adoption de la loi de finances - a encore compliqué la situation.

Bercy a annoncé mi-octobre que 3,8 millions de foyers allaient automatiquement recevoir leur chèque énergie à partir du 3 novembre.

Ce versement décalé a été pénalisant pour 61% des foyers bénéficiaires de cette aide destinée aux plus modestes et 35% d'entre eux ont connu des difficultés de paiement pouvant aller jusqu'à une coupure ou une réduction d'énergie (10% des foyers bénéficiaires).

Dans ce contexte, le médiateur national de l'énergie, Olivier Challan Belval, réitère son appel à interdire les coupures d'électricité en cas d'impayés et à instaurer un droit à une alimentation minimale en électricité.

« A la veille de la trêve hivernale, je tiens à rappeler que l'électricité constitue un produit de première nécessité », a-t-il déclaré à l'AFP.

Soulignant que les coupures d'électricité pour impayés « sont d'une grande violence pour les foyers les plus vulnérables », il propose « de les remplacer par une limitation de la puissance de la fourniture d'électricité ».

Ce baromètre, le septième du genre, a été réalisé par l'institut .becoming du 10 au 17 septembre auprès d'un échantillon représentatif de 2.000 foyers français métropolitains interrogés par voie électronique.