C'est en 1983, que les titre participatifs (TP) ont fait leur apparition à la Bourse de Paris. A cette époque, « il s'agissait pour les pouvoirs publics de recapitaliser les entreprises nationalisées, tout en conservant leur contrôle », indique Nicolas Pérot, spécialiste du marché obligataire et gérant du site oblig.fr.

En effet, les TP sont considérés comme des emprunts perpétuels, destinés à renforcer le capital de ces entreprises. Mais, à la différence d'une obligation classique, les titre de participatifs ne disposent pas d'une date d'échéance.

Des revenus attractifs

Souvent méconnus des épargnants, ces titres se négocient en Bourse comme une simple action. En termes de rémunération, comme pour une obligation, leurs détenteurs perçoivent chaque année un coupon.

Mais, à la différence d'un titre obligataire classique, ce coupon est généralement composé d'une partie fixe – généralement le TMO (Taux moyen de rendement des obligations des sociétés privées) avec un taux de 3,24% au second semestre 2024 – et d'une part variable, indexée sur le bénéfice ou le chiffre d'affaires de l'émetteur.

« Tirer profit de la performance de l'entreprise, tout en limitant les risques par rapport à un investissement en action »

Cela permet ainsi « de tirer profit de la performance de l'entreprise, tout en limitant les risques par rapport à un investissement en action », précise Nicolas Pérot.

Des titres non éligibles au PEA

Autre précision importante ajoutée par Dorian Abadie, analyste OPCVM & Bourse chez Meilleurtaux : les titres participatifs ne sont pas éligibles au PEA (Plan Epargne en Action). En effet, leur régime fiscal s'apparente à celui des obligations ordinaires.

Dans le détail, c'est le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30% s'applique sur les coupons et sur les plus-values enregistrées en cas de revente. Toutefois, il est toujours possible d'opter pour une imposition au barème progressif de l'impôt sur le revenu au moment de la déclaration annuelle de revenus.

Cependant, avant d'investir dans un TP, il faut garder certains points à l'esprit. En effet, outre leur liquidité est souvent limitée en raison d'un faible nombre d'échanges, les titres participatifs sont des titres subordonnés. En clair, en cas de faillite de l'émetteur et dans le cadre d'un plan de restructuration éventuel, ils sont remboursés après tous les autres créanciers, mais avant les actionnaires, ce qui les exposent tout de même à un risque de perte potentiel.

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Les de TP cotés sur Euronext Paris

  • BNP Paribas (code Isin : FR0000140063)
  • BNP Paribas ex-Fortis (code Isin : FR0000047839)
  • BNP Paribas ex-Banque de Bretagne (code Isin : FR0000047797)
  • CIC Lyonnaise de Banque (code Isin : FR0000047805)
  • Diac (code Isin : FR0000047821)
  • Natixis (code Isin : FR0000047722)
  • Renault (code Isin : FR0000140014)
  • Sanofi (code Isin : FR0000140022)
  • Saint-Gobain (code Isin : FR0000140030)