CDC Croissance, société de gestion de la Caisse des dépôts dédiée aux petites et moyennes valeurs cotées, « annonce le lancement du fonds de fonds (...) Selection PME, d'un montant de 500 millions d'euros », qui « interviendra dans une logique d'investisseur de long terme pour accompagner les fonds sélectionnés et favoriser le développement des PME-ETI cotées », indique la Caisse dans un communiqué.

« Notre objectif, c'est de relancer un cercle vertueux, une dynamique, en venant remettre du flux dans ce marché via ces fonds, pour qu'à leur tour, ils deviennent plus attractifs pour d'autres investisseurs institutionnels et qu'ainsi, ils puissent pleinement jouer leur rôle dans le financement des petites et des moyennes entreprises cotées », a déclaré à l'AFP Aude de Lardemelle, directrice générale de CDC Croissance.

Depuis 2018 les PME-ETI cotées souffrent d'un contexte défavorable résultant d'un cadre réglementaire contraignant pour les investisseurs et de l'impact sensible de la hausse des taux sur les valorisations et la liquidité du marché, assure la CDC.

« Aujourd'hui, on a des fonds qui représentent à peu près 6 milliards d'euros d'actifs. Ils ont connu une très forte décollecte de 8 milliards sur les cinq dernières années », et « les investisseurs institutionnels n'investissent plus dans ces fonds, devenus trop petits », explique Mme de Lardemelle.

De plus, 6 milliards d'actifs, « aujourd'hui, c'est insuffisant pour venir soutenir ces entreprises cotées, pour investir dans l'économie réelle via les introductions en bourses ou les augmentations de capital ». En investissant via notre fonds de fonds, « ce qu'on souhaite, c'est apporter un premier investissement pour les aider à retrouver une taille critique suffisante et permettre d'attirer d'autres investisseurs », souligne la dirigeante.

Le fonds, qui sera déployé entre fin 2024 et fin 2025, investira de manière sélective dans quelque 25 fonds d'environ 100 à 200 millions d'euros dotés d'équipes de gestion « expérimentées » et basées en France.

« Nous serons très exigeants sur le fait qu'ils regardent les introductions en bourse pour potentiellement investir dedans, qu'ils participent aux augmentations de capital des sociétés françaises », ainsi que « sur leur rôle d'investisseurs responsables », assure Mme de Lardemelle.