Le bonus-malus, c’est le système qui permet de payer plus ou moins cher sa cotisation d’assurance auto chaque année, selon le nombre de sinistres (accidents ou dégradations) impliquant la responsabilité de l'assuré. Un dispositif qui obéit à des règles bien précises.
Le bonus-malus est un mécanisme qui récompense les bons conducteurs et sanctionne les mauvais. A chaque échéance annuelle du contrat d'assurance auto, le montant de la prime de base est soit réduit en l'absence d'accident (bonus), soit majoré en fonction du nombre de sinistres dont l’assuré est responsable (malus).
Le bonus-malus s'applique à la prime de référence, c'est-à-dire la prime « neutre » calculée par l'assureur lors de la souscription. Ainsi, un client disposant d'un bonus paiera moins cher que la prime de référence. A l'inverse, un client malussé se verra pénalisé et devra donc s'acquitter d'un tarif plus important.
Le mécanisme du bonus-malus de l'assurance auto
Quand il s'assure, tout nouveau conducteur se voit appliquer un coefficient de 1. Pour connaître le montant de sa cotisation, il faut multiplier la prime de référence, déterminée par chaque assureur, par le coefficient qui s'applique à l'assuré.
La déclaration d'un sinistre responsable entraîne une sanction immédiate avec l'application d'un malus de 25%, ou 12,5% si l'assuré est partiellement responsable. L'augmentation peut donc être très rapide en cas de multiples incidents. Elle est plafonnée à un coefficient de 3,5, soit une augmentation maximale de 350% de la cotisation de base en cas d'accidents. Ainsi, pour une prime de référence annuelle de 1 000 euros, l'assuré devra payer 3 500 euros au final. Malgré tout, un coefficient neutre de 1 peut être récupéré automatiquement au bout de deux années sans accident responsable.
Assurance auto : comment votre bonus-malus peut vous faire perdre ou gagner gros
A l'inverse, pour chaque année sans accident comportant une part de responsabilité de l'assuré, celui-ci bénéficie d'une réduction de 5% de son coefficient. Sur une prime de départ de 1 000 euros, il paiera seulement 950 euros l'année suivante. Au 13ème anniversaire de son contrat, il pourra donc bénéficier d'un coefficient bonus maximum de 0,5, toujours s'il n'a pas eu de sinistre responsable. Sa prime ne sera alors plus que de 500 euros.
Par ailleurs, dans le cas où un assuré bénéficie d'un coefficient de 0,5 depuis au moins 3 ans, le premier accident responsable ne touche pas au bonus. Il lui faudra alors patienter 3 ans sans accident responsable pour bénéficier à nouveau de cet avantage.
Ancienneté du contrat | Coefficient bonus | Calcul du coefficient | Exemple avec une prime de référence de 1 000 € |
---|---|---|---|
Souscription | 1 | - | 1 000 € |
1er anniversaire | 0,95 | 1 x 0,95 = 0,95 | 950 € |
2e anniversaire | 0,90 | 0,95 x 0,95 = 0,9025 | 900 € |
3e anniversaire | 0,85 | 0,90 x 0,95 = 0,855 | 850 € |
4e anniversaire | 0,80 | 0,85 x 0,95 = 0,8075 | 800 € |
5e anniversaire | 0,76 | 0,80 x 0,95 = 0,76 | 760 € |
6e anniversaire | 0,72 | 0,76 x 0,95 = 0,722 | 720 € |
7e anniversaire | 0,68 | 0,72 x 0,95 = 0,684 | 680 € |
8e anniversaire | 0,64 | 0,68 x 0,95 = 0,646 | 640 € |
9e anniversaire | 0,60 | 0,64 x 0,95 = 0,608 | 600 € |
10e anniversaire | 0,57 | 0,60 x 0,95 = 0,57 | 570 € |
11e anniversaire | 0,54 | 0,57 x 0,95 = 0,541 | 540 € |
12e anniversaire | 0,51 | 0,54 x 0,95 = 0,513 | 510 € |
13e anniversaire | 0,50 (coefficient maximum) | 0,51 x 0.95 = 0,48 | 500 € |