« Il y a une équité totale entre le public et le privé, ce qui est un changement majeur par rapport à l'année dernière », a indiqué Catherine Vautrin, la ministre du Travail et de la Santé, en présentant à des journalistes les chiffres 2025 avec le ministre en charge de la Santé Yannick Neuder.

En 2024, le gouvernement avait annoncé une hausse de 4,3% des tarifs pour l'hôpital public, et 0,3% pour l'hôpital privé. Furieuse, la Fédération de l'hospitalisation privée avait annoncé une grève générale de ses établissements, finalement suspendue in extremis par l'annonce de nouveaux engagements financiers du gouvernement.

Une santé financière très dégradée

En 2025, la hausse des tarifs s'accompagne d'une hausse d'autres enveloppes pour des établissements hospitaliers, qui dans l'ensemble affichent une santé financière très dégradée. Du coté des hôpitaux publics, la hausse des cotisations retraite des fonctionnaires hospitaliers - plus d'un milliard d'euros, selon l'estimation des hôpitaux publics - va être intégralement prise en charge par un nouveau financement.

L'hospitalisation privée va elle bénéficier d'une enveloppe de 80 millions d'euros pour appliquer un accord social de 2023, qui doit permettre de revaloriser les salaires des personnels. Les hôpitaux privés vont également recevoir 220 millions d'euros en 2025, un ajustement lié à la fin de l'application du CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) en ce qui les concerne.

D'une manière générale, la situation financière du secteur hospitalier n'est pas bonne, en particulier côté public. Les hôpitaux publics devraient afficher 3,5 milliards de déficit d'euros en 2024, selon les chiffres de la FHF, leur fédération nationale. Les établissements privés ont aussi des difficultés. La FHP estimait l'an dernier que de 50 à 60% des hôpitaux privés allaient terminer l'année en déficit.

Au total, les dépenses de l'Assurance maladie pour les hôpitaux (tarifs hospitaliers et autres mesures) augmentent de 3,8% en 2025, à 109,6 milliards, représentant 41% environ des dépenses totales de l'Assurance maladie, selon le budget de la Sécu approuvé par le Parlement. Elles ont bénéficié notamment d'un coup de pouce de 1 milliard décidé par le gouvernement Bayrou, après la chute du gouvernement Barnier.