Pour obtenir une carte grise, il faut payer de plus en plus cher. Les tarifs sont à la hausse dans cinq régions depuis janvier, et vont augmenter dans trois autres, à partir de février.
Ce coût est composé de quatre taxes (taxe régionale, taxe pour le développement des actions de formation professionnelle dans les transports, taxe sur les véhicules polluants et taxe fixe de 11 euros) et de la redevance pour l'acheminement du certificat d'immatriculation.
Jusqu'à 60 euros
Dans le détail, la taxe régionale est passée de 46 à 60 euros en Normandie, de 55 à 60 euros en Centre-Val de Loire, de 51,20 à 59 euros en Provence-Alpes-Côte d'Azur ou encore de 45 à 53 euros en Nouvelle-Aquitaine. La hausse la plus notable est en Corse, où le tarif monte à 43 euros (contre 27 euros jusqu'à fin 2024, soit +59%), même s'il reste en dessous de la moyenne nationale (49 euros).
En février, le prix va augmenter en Bretagne (de 55 à 60 euros), dans le Grand Est (de 48 à 60 euros) et à La Réunion (de 51 à 57 euros).
Concrètement, pour une voiture de 7 CV, la taxe régionale coûte 420 euros en Normandie, contre 253,40 euros dans les Hauts-de-France.
Vers une nouvelle hausse ?
Cette taxe est plafonée à 60 euros dans l'ensemble des régions. Mauvaise nouvelle, les tarifs pourraient à nouveau grimper prochainement. « Ce qui sera sur la table de la commission mixte paritaire organisée le 30 janvier, c'est un déplafonnement complet de la taxe et un plancher à 60 euros, détaille une source au Parisien. En résumé, le plafond deviendrait plancher et il n'y aurait plus de limites. »
Carte grise : forte hausse du tarif dans 8 régions en 2025
Le projet de loi de finances de 2025 sous le gouvernement Barnier prévoyait déjà une augmentation du plafond de 60 à 65 euros. Un amendement voulait aller jusqu'à 80 euros pour compenser « une baisse massive inédite des ressources régionales de l'ordre de 1,15 milliard d'euros ».
Par ailleurs, le produit de cette taxe est passé de 2,3 milliards d'euros en 2019 à 2 milliards d'euros en 2023. Une baisse s'expliquant par l'augmentation de la part des voitures hybrides et électriques dans la vente de véhicules neufs (26% en 2023 contre 3% en 2019, selon le ministère de l'Écologie). Les véhicules hybrides bénéficient d'un taux réduit, quand ceux roulant à l'électrique sont exemptés de taxe.







