« Il y a le camp du compromis et de la stabilité qui doit arriver à se mettre d'accord : ce n'est pas un mariage d'amour mais de devoir et de raison. Et il y a ceux qui veulent le désordre et le blocage. Il va falloir choisir son camp. La stabilité, ça passe par voter les deux budgets pour l'Etat et pour la Sécurité sociale », a déclaré le ministre sur RTL.

Et « si vous faites tomber le budget de la Sécurité sociale, vous faites tomber la suspension » de la réforme des retraites Borne, qui est « encapsulée dedans », a-t-il insisté.

Interrogé sur un éventuel recours à l'article 49 alinéa 3 de la Constitution, qui permet au gouvernement de faire adopter ses textes sans vote mais en engageant sa responsabilité, Jean-Pierre Farandou s'est borné à répondre : « aujourd'hui, on discute. Je suis un homme de dialogue (...) je deviens un homme de dialogue infatigable sur le débat parlementaire, je vois énormément de députés, de sénateurs, et je rencontre de plus en plus de parlementaires qui ont envie de converger ».

« Le mieux, c'est qu'il y ait un vote responsable parlementaire », a-t-il estimé. « Il y a une chance et on la joue à fond, (...) je pense qu'il y a un chemin qui permettra d'avoir un vote sur la Sécurité sociale ».

Le 49.3 est-il exclu pour autant ? « Je ne projette pas sur la suite, à chaque jour suffit sa peine. Je travaille à une convergence et je ne suis pas le seul, je pense qu'on peut y arriver », a répondu Jean-Pierre Farandou.

Aucune version de compromis du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 n'a pu être trouvée mercredi face aux positions orthogonales du Sénat et de l'Assemblée sur la suspension de la réforme des retraites ou le gel des minima sociaux et des pensions de retraite.

La version sénatoriale du budget de la Sécu va être réécrite à l'Assemblée, samedi en commission et surtout à partir de mardi dans l'hémicycle, lors d'une semaine décisive.

Pour avoir une chance, la copie devra déjà être acceptable pour les socialistes, qui ont parié sur la non-censure du gouvernement Lecornu en échange notamment d'une « suspension » de la réforme des retraites.