« Pour la CFDT, il n'est pas question de relancer le conclave retraites. La CFDT n'a pas encore eu d'échanges avec le Premier ministre sur ce sujet comme sur les autres », a déclaré le premier syndicat dans un message écrit à l'AFP.

Sa chef de file Marylise Léon, a déclaré jeudi matin sur France Inter avoir eu « un très bref échange de prise de contact » avec Sébastien Lecornu, lequel a promis « des ruptures », « sur le fond » et « pas que sur la forme » lors de sa prise de fonction mercredi.

Le journal Le Monde a rapporté jeudi que le nouveau Premier ministre « entend réactiver le conclave sur les retraites lancé par son prédécesseur », mais cette question n'a pas été évoquée durant la prise de contact entre le nouveau chef de gouvernement et Marylise Léon, a-t-on appris dans l'entourage de cette dernière.

« On ne construit pas des solutions solides sur un bilan aussi fragile qu'un conclave qui a échoué »

« On ne construit pas des solutions solides sur un bilan aussi fragile qu'un conclave qui a échoué. La rupture annoncée en terme de méthode et sur le fond ne peut déboucher sur une telle proposition sans la moindre concertation », affirme la CFDT.

La CFDT est l'un des trois syndicats - avec la CFTC et la CFE-CGC - à avoir discuté jusqu'au terme du conclave lancé par l'ancien Premier ministre, François Bayrou, pour amender l'impopulaire réforme de 2023. Les négociations ont pris fin sur un constat de désaccord avec le patronat (Medef, CPME) concernant les modalités de prise en compte de la pénibilité.

« La CFDT a négocié loyalement pendant six mois pour corriger la dernière réforme. Le Medef a préféré l'échec. La seule voie possible pour la CFDT est désormais de suspendre la réforme et de renvoyer les choix futurs à 2027 », conclut le syndicat.