De plus en plus de Français sautent le pas et font installer des panneaux solaires dans leur logement. Au deuxième trimestre 2024, Enedis répertoriait 556 039 installations dans toute la France. Une augmentation de 71% par rapport à la même période, en 2023.
Pourtant, le soutien de l'Etat sera moins important à partir du 1er août. Les tarifs d'achat du surplus d'énergie (c'est-à-dire l'électricité produite qui n'a pas été autoconsommée) publiés récemment par la CRE, passent de 0,1301 à 0,1276 euros par kwh vendu.
La prime à l'autoconsommation est aussi réduite. Elle sera de 260 euros par KWc, à partir du 1er août 2024, pour les installations d'une puissance inférieure à 3 KWc contre 300 euros le trimestre dernier. Son montant sera de 190 euros par KWc pour les installations ayant une puissance de moins de 9 kWc, contre 230 euros auparavant.
Qu'est-ce que ça change ?
Par exemple, une installation d'une puissance inférieure à 3 KWc à Lyon peut actuellement faire bénéficier d'une prime à l'autoconsommation d'un peu moins de 900 euros au maximum. Selon Hello Watt, plateforme qui a pour objectif d'accompagner autour de la transition énergétique et les économies d'énergie, dans cette ville et avec cette puissance, il est possible de produire en moyenne jusqu'à 3 300 KWh par an.
En estimant que le taux d'autoconsommation est de 40%, la revente du surplus d'électricité produite, soit 1 800 kwh, faisait gagner 234 euros par an. Au total, avec cette installation, il était donc possible de toucher 1 134 euros. Avec les nouveaux tarifs en vigueur le 1er août, dans les mêmes conditions, il ne sera possible d'obtenir qu'un peu moins de 780 euros de prime + 229 euros de revente de surplus, soit près de 1 000 euros, donc 130 euros de moins environ.
© MoneyVox / MS / Juillet 2024