Devrez-vous vous équiper d'un thermostat connecté pour votre logement en 2027 ? Ce système de pilotage permet de programmer le chauffage pièce par pièce. L'obligation d'en installer dans les bâtiments publics et privés avait été instaurée dans le cadre du plan sobriété du gouvernement, en 2022.

A l'époque, il était assorti d'un coup de pouce financier de l'État qui a été supprimé il y a un an en raison de risques de fraude. Ce matériel, dont environ 27 millions de foyers restent à équiper, réduit la consommation de 15%.

« Plus de souplesse »

Le ministre des Finances Roland Lescure a affirmé sur le réseau Bluesky que l'obligation d'installer ces thermostats connectés était « en cours de report à 2030 ». « Ce texte est une transposition stricte d'une directive européenne qui prévoit cette obligation. Ce décalage (de 2027 à 2030) vise à laisser plus de souplesse aux ménages et aux professionnels pour s'équiper », a-t-il précisé, rappelant que ce dispositif « sert à mieux contrôler les dépenses de chauffage et donc à améliorer le pouvoir d'achat et les prix de la facture des Français ». Une consultation publique portant sur ce report se termine ce jeudi 4 décembre.

La mesure avait fait réagir Marine Le Pen, qui avait demandé au Premier ministre de l'annuler. La leader d'extrême droite regrettait sur le réseau social X la « charge énorme pour nombre de propriétaires », assurant que ces thermostats obligatoires représentaient « un coût d'achat (...) entre 60 et 250 euros et un coût d'installation entre 150 et 300 euros. »

« Il y aura bientôt des contrôles sur l'épaisseur des pulls, une commission chargée de vérifier l'efficacité énergétique des couettes et une obligation de cultiver une pilosité optimale pour réduire notre facture énergétique », avait déjà réagi mercredi le président de LR, Bruno Retailleau, également sur X. Comme Marine Le Pen, il réagissait à une virulente diatribe de l'éditorialiste économique François Lenglet mercredi sur RTL contre ces dispositifs.