Le nombre de logements rénovés s'établit à 403 155 en 2024 contre 623 790 en 2023, mais les aides distribuées par l'Anah s'élèvent à 3,77 milliards d'euros, soit 650 millions de plus que l'année précédente. Point positif, le nombre de rénovations énergétiques d'ampleur augmente de 27,59% à 91 374, bien loin toutefois de l'objectif porté à 200.000.

« Ces rénovations d'ampleur permettent d'améliorer significativement et durablement le confort et l'efficacité énergétique du logement (+65% de gain énergétique moyen) », a expliqué l'Anah dans son communiqué.

« Un chemin est possible vers la massification des rénovations de qualité »

« Les résultats de l'Anah en 2024 démontrent qu'un chemin est possible vers la massification des rénovations de qualité, pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050. Cette dynamique positive doit pouvoir se poursuivre en 2025 en donnant à France Rénov' les moyens de ses ambitions », a déclaré le président de l'Agence nationale de l'habitat, Thierry Repentin.

3,3 milliards pour MaPrimeRenov'

En 2024, 3,29 milliards du budget de l'agence ont été alloués par l'aide financière MaPrimeRénov', permettant la rénovation énergétique de 340 801 logements.

Montants, conditions 2025, travaux... Tout savoir sur MaPrimeRénov'

Le reste des 3,77 milliards a été réparti entre l'aide MaPrimeAdapt', qui finance les travaux d'adaptation à la perte d'autonomie, l'intervention en copropriétés, le traitement de l'habitat indigne et le financement de l'ingénierie locale. Ainsi, 37 791 logements ont été adaptés par l'Anah, qui s'était fixé l'objectif d'atteindre les 45 000.

« Les 3,77 milliards d'euros distribués par l'Anah ont permis d'améliorer la vie des ménages, de soutenir l'activité économique du bâtiment dans les territoires et de contribuer à l'atteinte des objectifs climat de la France », a soutenu la ministre du Logement Valérie Létard, citée dans le communiqué.

Depuis son lancement en 2020, MaPrimeRenov' a permis de rénover 2,44 millions de logements, ce qui équivaut selon l'Anah à « 6,2 millions de tonnes de CO2 évitées ».

Depuis le 1er janvier, les logements très énergivores (étiquetés G au diagnostic de performance énergétique) sont classés indécents et ne peuvent plus être loués, ce qui crispe les propriétaires, inquiets de se voir imposer des travaux de rénovation. Selon Valérie Létard, les aides MaPrimeRénov' permettent de ne pas les laisser « seuls face à leurs obligations ».

Le gouvernement avait voulu raboter de 534 millions d'euros supplémentaires en 2025 le budget de MaPrimeRénov'. Mais cette mesure, à travers un amendement déposé à la dernière minute au Sénat, a été rejetée par les sénateurs mardi. Le budget de la principale aide à la rénovation avait déjà été ramené de 4 milliards à 2,3 milliards dans le précédent projet de budget prévu par le gouvernement Barnier.