Les salaires réels, qui correspondent plus ou moins à la notion de pouvoir d'achat, sont « désormais en progression dans la plupart des pays de l´OCDE, généralement grâce au déclin de l´inflation », note l'Organisation de coopération et de développement économiques dans ses « Perspectives de l'emploi 2024 ». « Pour autant, ils sont encore en dessous de leur niveau de 2019 dans un peu moins de la moitié des pays », poursuit l'organisation.

Ainsi, au premier trimestre 2024, « la croissance annuelle des salaires réels était positive dans 29 des 35 pays pour lesquels des données sont disponibles », d'après l'étude. Mais, dans 16 d'entre eux, les salaires demeurent inférieurs à leur niveau du quatrième trimestre 2019, avant la pandémie de Covid.

« Tandis que les salaires réels récupèrent une partie du terrain perdu, les profits commencent de leur côté à absorber la hausse du coût de la main-d'œuvre », note l'OCDE. « Cependant, dans bien des pays, les profits seraient en mesure d´absorber d´autres augmentations de salaires, d´autant plus que rien n´indique l´existence d´une spirale des salaires et des prix », souligne-t-elle.

En France, les salaires réels sont restés « relativement stables » entre fin 2019 et début 2024, alors qu'ils ont diminué par exemple en Allemagne, en Belgique, en Espagne et en Italie, relève l'OCDE.

L'organisation estime que « la désinflation soutiendra le pouvoir d'achat ». L´inflation globale « devrait reculer à 2,3% en 2024 et à 2% en 2025 », écrit l'OCDE, qui estime que « la croissance de l´emploi devrait se tasser et le chômage augmenter légèrement pour atteindre 7,8% à la fin de l´année 2025 ».