Le chef du gouvernement souhaite lancer « un nouveau chantier sur l'assurance chômage », soulignant que « beaucoup d'analyses indiquent qu'elle porte une responsabilité dans son organisation actuelle », et un second sur le droit du travail « pour améliorer les conditions de travail pour tous, faciliter les recrutements (et) augmenter les offres de travail lorsque c'est possible ».

« Dans les prochains jours, je vais proposer deux négociations, s'ils l'acceptent, aux partenaires sociaux » sur ces deux sujets, a-t-il indiqué.

« Nous devons avoir comme but que le travail soit toujours un choix gagnant, qu'il n'y ait plus aucun frein au fait de travailler ou de travailler plus », a insisté François Bayrou.

Pour le Premier ministre, qui a aussi proposé la suppression de deux jours fériés, « il faut travailler plus » et le « désenchantement face au travail » est un « ennemi public » à combattre.

La possibilité d'une nouvelle réforme de l'assurance chômage avait ressurgi ces derniers jours, malgré le fait que les partenaires sociaux ont conclu un accord en novembre 2024, avec de nouvelles règles pour quatre ans, entrées en vigueur pour la plupart au 1er avril de cette année.

Depuis 2017 et l'arrivée d'Emmanuel Macron, les règles d'indemnisation ont été durcies à plusieurs reprises.

La réforme de 2019, qui n'a été mise en œuvre pleinement qu'après la pandémie en 2021, a notamment conduit à une baisse du niveau mensuel des allocations de 17 à 18% et accéléré le retour à l'emploi vers des emplois « peu durables », selon de récentes évaluations.

En 2023, une autre réforme, qui module la durée d'indemnisation en fonction du taux de chômage (contracyclicité), a engendré une réduction de cette durée de 25%.

Et l'année suivante, le gouvernement Attal avait présenté un nouveau projet durcissant les conditions d'accès et les règles d'indemnisation, dont les syndicats avaient unanimement dénoncé la « violence ». Une réforme finalement suspendue au soir du premier tour des législatives.