« On retrouve beaucoup de nos demandes » dans cette dernière mouture, a déclaré à l'AFP le négociateur de FO Michel Beaugas tandis que celui de la CFE-CGC, Jean-François Foucard répondait « oui » à la question de savoir si un accord avait de bonnes chances d'aboutir.
Lors de la dernière séance de discussions le 16 juin, la négociation avait patiné et les syndicats avaient fustigé la méthode de négociation du patronat. Le camp patronal a notamment accédé à la revendication des syndicats de réintégration dans leur entreprise d'origine des salariés partis en projet de transition professionnelle (PTP), lorsque la période d'essai dans leur entreprise d'accueil n'est pas concluante.
Des points à négocier sur le CPF
« Mais il reste encore des points à négocier », notamment sur le compte personnel de formation (CPF) et les formations à l'initiative de l'employeur, appelées périodes de reconversion, a estimé pour la CFDT Yvan Ricordeau. La dernière version du projet d'accord prévoit que dans ce cas, le CPF du salarié « est mobilisé dans une logique de cofinancement, sous réserve de son accord ».
La conclusion d'un accord sur les reconversions professionnelles, voulue par l'exécutif pour l'intégrer dans un projet de loi portant aussi sur l'emploi des seniors, serait un bon point pour le dialogue social au lendemain de l'échec du conclave sur les retraites, qui fragilise le gouvernement Bayrou.
Un plus grand nombre de reconversions pourrait aider à augmenter le taux d'emploi des seniors, qui reste très en deçà de la moyenne européenne et de l'Allemagne pour la tranche des 60-64 ans. En avril, l'exécutif avait souhaité « une reprise des discussions afin de faciliter les transitions professionnelles des actifs en simplifiant le panorama existant » de dispositifs, dans un courrier aux organisations patronales et syndicales.
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