Les titres-restaurant pourraient vivre une grande révolution en 2025. À l'heure où plus de six millions de salariés y ont recours au quotidien, le dispositif amorce une mue numérique qui pourraient profondément changer les habitudes des utilisateurs à la pause déjeuner.

Ticket-restaurant : vers un bouleversement majeur en 2027 ?

D'ici à 2026, le format papier devrait disparaître au profit de la carte ou de l'application mobile. Une évolution attendue, tant pour simplifier l'usage que pour limiter les abus et les coûts de traitement. Comme c'est déjà le cas pour de nombreux utilisateurs, le paiement se fera au centime près, le solde sera accessible en temps réel, et les titres pourront être bloqués instantanément en cas de perte. Une souplesse nouvelle, mais qui pourrait s'accompagner de frais de gestion plus présents qu'auparavant.

Des titres-restaurant bientôt sur votre compte bancaire ?

Mais une autre révolution pourrait également voir le jour : des startups, comme la PME normande Olenbee, souhaitent réinventer le marché des titres-restaurant avec la première solution d'avantages salariés 100% connectée à la CB et permettre de payer directement via une carte bancaire classique ou une application mobile. « Le montant pris en charge par l'employeur est versé sur Olenbee. Notre système, qui repose sur l'intelligence artificielle, identifie les dépenses éligibles aux titres-restaurant faites par le consommateur et nous les remboursons », explique Arnaud Martenat, directeur général d'Olenbee, à Capital. Le service compte déjà 500 utilisateurs, Olenbee espérant arriver à 10 000 d'ici la fin de l'année 2025.

Fini alors les doublons, les oublis de carte à la maison, ou les plafonds de dépense qui varient d'un support à l'autre. Ce système, encore en phase de déploiement, promet aussi une meilleure lisibilité des dépenses, un suivi facilité pour les utilisateurs comme pour les entreprises, et une réduction des commissions pour les commerçants. Si la promesse de simplification est tenue, cette innovation pourrait bien réconcilier salariés, restaurateurs et employeurs autour d'un outil plus fluide, plus pratique, et plus en phase avec les usages actuels.