Age de départ, suspension, nature des discussions à venir... « J'ai compris une chose simple, c'est qu'il n'y a pas de veto » de la part du gouvernement, « ce qui est un changement déjà en soi, parce que jusqu'ici il y avait toujours une espèce de mur qui tombait avec l'idée qu'on ne touchait à rien » quand il s'agissait de la réforme voulue par Emmanuel Macron, a détaillé Olivier Faure sur TF1.

Jusqu'à tard mercredi, le PS, ainsi que les Écologistes et le PCF ont été reçus à Bercy par le ministre des Finances Éric Lombard. Interrogé sur l'étendue du « pas de véto », Olivier Faure a répondu : « Sur l'ensemble, y compris sur l'âge » de départ à la retraite, relevé de 62 à 64 ans par la réforme de 2023. « Ils doivent revenir vers nous », a-t-il complété, « la discussion, elle se prolonge et c'est une discussion qui est une discussion extrêmement tendue » en raison des « enjeux ».

« Nous sommes non pas dans une concertation, nous sommes dans une négociation »

« Nous sommes non pas dans une concertation, nous sommes dans une négociation », a-t-il encore expliqué mais « il y a la volonté exprimée de part et d'autre d'aboutir à un accord ».

« Ce que nous faisons en ce moment, c'est de voir s'il y a de bonnes raisons de ne pas censurer », a ajouté le responsable socialiste. La France insoumise a annoncé son intention de déposer une motion de censure dans la foulée de la déclaration de politique générale du Premier ministre François Bayrou mardi.

« Ça négocie, ça discute vraiment, ce qui est un grand changement », a abondé sur Radio J Philippe Brun, un des négociateurs socialistes, assurant que « notre objectif, c'est d'aboutir avant mardi à une série de mesures qui pourraient justifier une non-censure de la part de la gauche et des écologistes ».

« Il faut que le gouvernement cède sur un certain nombre de points », a-t-il néanmoins prévenu.