+23,79% sur un mois. Depuis le 16 avril, le cours du bitcoin est ainsi passé de 83 726 dollars à 103 644 au 16 mai. Mais la « reine des cryptomonnaies » n'est pas la seule à connaître une croissance à deux chiffres sur les dernières semaines. Ethereum (ETH) a ainsi vu son cours bondir de 65% sur la même période, passant de 1591 à 2584 dollars. Solana (SOL) est également en fête, avec une hausse de 34,57%, de 110 à 153 dollars par jeton.
« Un risque de violente correction »... Faut-il fuir les cryptos et le bitcoin à 100 000 dollars ?
Des augmentations tout aussi spectaculaires, à des prix moindres : faut-il alors miser sur d'autres actifs numériques que le bitcoin ? Comment expliquer ce fort rebond des altcoins (les cryptomonnaies autres que le bitcoin, NDLR) ? « Les investisseurs se jettent d'abord sur le bitcoin, qui peut repartir plus fort que les actions, puis voyant que le bitcoin montait, ils se sont dit qu'Ethereum allait monter aussi, et cette pression acheteuse a fait remonter fortement son cours, explique Antoine Andreani, analyste senior des marchés financiers chez XTB France. Tous les actifs numériques sont corrélés au bitcoin, même s'il arrive parfois que les altcoins surperforment le bitcoin. »
« L'achat de crypto-actifs autre que Bitcoin devrait concerner 1% de la population »
« Certaines se comportent très bien, mais ce sont des spéculateurs qui vont se tourner vers ces altcoins, ce qui fait monter le cours. Mais il n'y a pas, aujourd'hui, de signaux qui montrent qu'il va y avoir une saison des altcoins et que ces derniers vont continuer à grimper, juge Antoine Andreani. Aujourd'hui, dans un portefeuille, on peut mettre 5% dans du bitcoin, mais il ne faut surtout pas avoir un portefeuille qui dépend des actifs numériques, et encore moins des altcoins. »
Crypto : les stablecoins sont-ils une vaste arnaque ?
Si le bitcoin est un investissement jugé risqué, les autres actifs numériques le sont encore plus. Pour Jonathan Herscovici, fondateur de Stackinsat, il n'y a de stable que bitcoin. Celui qui se définit comme un « bitcoin maximaliste » (croyant en bitcoin pour son utilité déjà démontrée en opposition aux autres cryptoactifs NDLR), met en garde contre cette fausse image d'argent facile : « L'achat de crypto-actifs autre que bitcoin devrait concerner 1% de la population, qui prend du temps et a l'expérience pour le faire. La crypto, c'est comme une action biotech. Dans ces actions, on investit en espérant que la biotech sorte par exemple un jour un vaccin révolutionnaire. Mais peut-être que ce vaccin ne verra jamais le jour. Avec les altcoins, c'est pareil. C'est un pari sur l'avenir, mais qui n'a pas 100% de chance d'aboutir. »