Le mois d'août est pourtant propice à l'épargne, avec un montant moyen de « collecte » (différence entre les dépôts et les retraits) qui tourne autour de 2 milliards depuis 2009.
Cette tendance n'a souffert que de deux exceptions en 2014 et 2015, lorsque les Français avaient retiré 300 millions de plus qu'ils n'avaient déposés sur leurs livrets.
Largement boudé par les épargnants depuis le début de l'année, le Livret A a vu son attrait encore diminuer cet été avec un nouveau recul de son taux annoncé en juillet et effectif depuis le 1er août, de 2,4% à 1,7%.
Le concurrent historique - les fonds euros de l'assurance vie - fait à l'inverse le plein depuis janvier en proposant un taux moyen de 2,6%, selon les données publiées par le gendarme de la profession, l'ACPR, adossé à la Banque de France.
Ce taux n'est cependant pas net d'impôts, contrairement à celui du Livret A.
De son côté, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), aux caractéristiques proches du Livret A, s'en sort mieux en juillet avec des dépôts excédant les retraits de 150 millions d'euros, selon la CDC.
Les Français cumulaient fin août 609,5 milliards d'euros sur leurs Livrets A et leurs LDDS, toujours selon la Caisse des dépôts, un record, loin cependant du total des assurances vie, au-delà de 2.000 milliards d'euros.
L'encours des Livrets d'épargne populaire (LEP), réservés aux ménages modestes, a de son côté gonflé de 330 millions d'euros, portant à 80,6 milliards les encours totaux de ce livret.
Mais le nombre important de fermetures au printemps (pour les détenteurs dépassant le plafond de ressources) plombe l'année 2025 du LEP : son encours est en baisse de près de 1,7 milliard d'euros depuis le 31 décembre 2024.
Plus de 19 millions de ménages sont identifiés comme clients potentiels du LDDS.