Comparateur Énergie – 70m2 – 11 fournisseurs comparés
Personne seule : à partir de 25 € / mois
Couple retraité : à partir de 33 € / mois
Couple avec enfants : à partir de 46 € / mois
Absence de communication Ce guichet est « un minimum bien insuffisant pour pallier l'incroyable inorganisation dont ont fait preuve les pouvoirs publics dans ce dossier », déplore Marie-Amandine Stévenin, présidente de l'UFC-Que Choisir. Premier reproche, la plateforme qui permet de faire la demande est mal connue des ménages.
« Le gouvernement n'a pas mis en place, alors que l'UFC-Que Choisir et de nombreuses associations le demandaient, une campagne de communication qui aurait permis à l'ensemble de ceux privés indûment du chèque énergie 2024 de savoir qu'ils devaient faire une démarche spécifique pour en bénéficier. Pire, sur le site officiel du chèque énergie, l'information sur les carences dans l'attribution de ce chèque est loin d'être limpide », détaille-t-elle.
C'est vrai qu'il est compliqué de s'y retrouver et que les informations sont parfois contradictoires. Un exemple parmi d'autres, alors que le simulateur officiel indique que pour bénéficier du chèque énergie, il fallait louer ou être propriétaire d'un logement au 1er janvier 2022, la plateforme permettant aux ménages oubliés de déposer leur demande mentionne quant à elle la situation au 31 décembre 2022.
Fracture numérique Autre difficulté dénoncée par l'UFC-Que Choisir : « Les démarches peuvent en rebuter plus d'un – notamment ceux peu à l'aise avec les outils numériques – et la fracture numérique peut tout simplement en empêcher certains d'accéder à la plateforme. »
Il y a bien un numéro d'assistance (0 805 204 805) disponible, mais sera-t-il suffisant ? Françoise Thiebault, coordinatrice énergie du Cnafal (Conseil national des associations familiales laïques) et également membre du CSE (Conseil supérieur de l'énergie) s'en inquiète. « Nous nous demandons s'il y aura suffisamment de personnes pour répondre au téléphone, d'autant plus en période estivale. Pareil pour les espaces France services. Nous avions suggéré que les secrétaires de mairie fassent une formation pour aider les habitants, mais nous ne savons pas où ça en est », regrette-t-elle.
Permettre aux ménages de toucher le chèque rétroactivement « Je demande que tout soit mis en œuvre pour assurer que (les ménages oubliés) soient identifiés par l'administration et que ceux ne l'ayant pas touché cette année puissent le toucher rétroactivement l'année prochaine. », appuie Marie-Amandine Stévenin.
Même opinion pour Françoise Thiebault : « Avec les associations de consommateurs, nous avions argumenté pour l'allongement de la période de réclamation, mais cela n'avait pas été accepté. Si on se rend compte au mois d'octobre ou de novembre que très peu de demandes ont été faites, il faut absolument qu'un plan B soit mis en place. »
D'autant que, comme le rappelle l'UFC-Que Choisir, cette aide est « plus que jamais indispensable au regard de la flambée des prix, particulièrement en ce qui concerne l'électricité ».
Electricité et gaz : plus d'un million d'interventions pour impayés
La présidente de la Cnafal plaide d'ailleurs pour une revalorisation de cette aide : « Tous les candidats aux législatives ont proposé des mesures en matière d'énergie, mais la plupart bénéficieraient à tout le monde, même aux plus riches. Au contraire, revaloriser les chèques énergie permettrait de redistribuer là où il y a un vrai besoin. »