Le contrat à terme du CAC 40 glissait de 0,10% une quarantaine de minutes avant l'ouverture. Jeudi, l'indice vedette de la Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,51% à 7.490,28 points.
« Les indices européens devraient ouvrir sans réelle tendance (...) dans l'attente de la publication des chiffres de l'emploi américain », prévoit John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.
Ces « données cruciales sur l'emploi » américain en décembre « pourraient redéfinir la trajectoire des taux d'intérêt de la Réserve fédérale » américaine, ou Fed, explique Stephen Innes, analyste chez SPI AM.
La séance marque aussi le retour des investisseurs américains après un jour férié jeudi en raison d'une journée de deuil national pour les funérailles de l'ancien président Jimmy Carter.
« Alors que nous entrons dans les eaux inconnues de 2025, chaque indicateur économique de premier plan devient un test décisif pour la réévaluation » de la trajectoire des taux de la Fed, rappelle M. Innes.
« Une série de données plus fortes que prévu (sur l'emploi américain) pourrait très rapidement faire basculer » les attentes du marché vers un maintien des taux actuels de la Fed jusqu'à juin, relève Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.
A l'inverse, des données « plus faibles que prévu pourraient renforcer l'espoir d'une baisse en mai », selon elle.
Ces derniers mois, et particulièrement depuis l'élection de Donald Trump à la présidence américaine, les marchés s'attendent à ce que les baisses de taux soient moindres que prévu initialement, car le programme du président élu est perçu comme particulièrement inflationniste.
De quoi également déchainer le marché obligataire, avec des rendements en forte hausse dans l'anticipation d'un retour d'une inflation plus forte.
Parmi les valeurs à suivre
Ubisoft : le géant français du jeu vidéo a de nouveau reporté jeudi la sortie du prochain épisode de la saga « Assassin's Creed », calée désormais au 20 mars, ce qui, combiné à d'autres déconvenues, le conduit à abaisser ses objectifs financiers.
Airbus : le géant aéronautique européen a livré 766 avions en 2024, soit quatre de moins que ses dernières prévisions, « dans un environnement complexe ». C'est plus qu'en 2023 (735 appareils), mais loin d'atteindre le niveau d'avant le Covid. Le groupe se veut toutefois confiant pour 2025.