Un déficit accru dû surtout à des recettes moins favorables qu'attendu : « cette dégradation proviendrait pour l'essentiel des recettes de prélèvements sociaux sur les revenus d'activités et des recettes fiscales », indique la Commission.

Mercredi, la Cour des comptes avait déjà tiré la sonnette d'alarme sur l'évolution des comptes sociaux. Ils « montrent une dégradation continue » et « non maitrisée » du déficit de la Sécu, indiquait la Cour, qualifiant « d'insoutenable » la progression prévue du déficit sur les années à venir.

Parmi ses recommandations pour tenter de reprendre le contrôle, la Cour des comptes suggère notamment de s'attaquer à la progression des dépenses d'indemnisation des arrêts de travail, énumérant une série de mesures possibles, dont l'augmentation à 7 jours du délai de carence.

Les sages de la rue Cambon proposent également de regonfler les recettes à la Sécu en s'attaquant aux exonérations de cotisations sociales sur les compléments de salaire (financement des complémentaires santé, prévoyance et retraite supplémentaire, aides directes comme les titre restaurants, partage de la valeur comme l'intéressement ou la participation...).

La Commission des comptes de la Sécurité sociale a présenté ses travaux jeudi à Bercy, en présence des ministres Catherine Vautrin (Travail, Santé et Solidarités), Thomas Cazenave (Comptes publics) et Frédéric Valletoux (délégué à la Santé).