L'arrivée d'un enfant dans une famille est un grand événement. Pour autant, cette nouvelle aventure ne doit pas vous faire perdre de vue qu'accueillir un nouveau-né a un coût. Achat du matériel de puériculture, préparation de la chambre de bébé, vêtements... Les dépenses sont nombreuses.
Un budget qui explose après la naissance : selon la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), les couples avec enfants dépensent en moyenne 8 400 euros de plus par an par rapport aux couples sans enfant. Alors, comment se préparer financièrement à cet heureux évènement ? Le point sur les aides auxquelles les parents peuvent prétendre.
1 - La prime à la naissance
La prime à la naissance est certainement le dispositif de soutien financier aux jeunes parents le plus connu. Depuis le 1er avril, elle est fixée à 1 084,44 euros par enfant. Celle-ci est attribuée sous conditions de ressources.
Ainsi, un couple avec deux revenus, ayant leur premier enfant, doit gagner moins de 48 186 euros par an. Dans le détail, la Caf se base sur le revenu net catégoriel – revenu diminué des charges (pensions alimentaires, frais d'accueil...) – de 2023 pour les demandes de prime jusqu'au 31 décembre 2025.
Pour faire valoir son droit à la prime de naissance, le couple doit déclarer la grossesse dans les 14 premières semaines à sa Caisse d'allocations familiales (Caf) et à sa caisse primaire d'Assurance maladie (Cpam). La demande est traitée au cours du 6e mois de grossesse. Si elle est acceptée, la prime est versée quelques semaines après la naissance.
Congé de naissance : voici combien vous allez toucher
La prime à la naissance se décline aussi en prime à l'adoption. Les conditions de ressources et les modalités de versement sont les mêmes. Mais son montant est supérieur : cette prime atteint 2 168,89 euros.
2 - L'allocation de base de la Paje
Attribuée également par la Caf, l'allocation de base de la prestation d'accueil du jeune enfant (Paje) est versée chaque mois jusqu'aux 3 ans de l'enfant. Son montant varie en fonction du nombre d'enfants à charge et des ressources de la famille. Elle est plafonnée depuis le 1er avril dernier à 196,59 euros par mois. C'est, par exemple, ce à quoi peut prétendre un couple avec un enfant, dont un seul conjoint a un emploi, rémunéré moins de 30 518 euros par an.
Là encore, la Caf s'appuie pour les demandes de 2025 sur les revenus nets catégoriels de 2023. En cas de naissances multiples, cette aide est cumulable avec l'allocation journalière de présence parentale et l'allocation de soutien familial pour les enfants adoptés. En revanche, en cas de second enfant de moins de 3 ans, il n'est pas possible de toucher simultanément deux allocations de base.
Tout comme la prime à la naissance, l'allocation de base de la Paje se décline aussi pour les personnes qui adoptent. Elle est aussi versée pendant 3 ans à partir de l'arrivée de l'enfant ou du jugement d'adoption. Que les 3 ans soient écoulés ou non, son versement s'arrête aux 20 ans de l'enfant. Son montant, comme le plafond de ressources, sont les mêmes.
3 - La prestation partagée d'éducation de l'enfant (PreParE)
Pour les parents souhaitant réduire ou arrêter totalement leur activité professionnelle pour s'occuper de leur enfant, il existe une aide spécifique : la prestation partagée d'éducation de l'enfant (PreParE). Pour y prétendre, l'enfant doit avoir moins de 3 ans (ou 20 ans en cas d'adoption) et le parent doit avoir validé au moins 8 trimestres de cotisations vieillesse durant un laps de temps qui dépend du nombre d'enfants au sein du foyer.
Le montant de cette allocation dépend aussi d'un certain nombre de critères. Notamment, en cas de cessation totale d'activité, il est possible d'obtenir jusqu'à 456,05 euros par mois. En cas de cessation partielle d'activité, ce montant est réduit à 294,81 euros par mois pour un mi-temps ou moins, et à 170,07 euros par mois si le parent conserve entre 50% et 80% de son activité professionnelle.
4 - Le complément de libre choix du mode de garde
Pour aider les parents à faire garder leur enfant, notamment au moment de reprendre le travail, ils peuvent demander le complément de libre choix du mode de garde (CMG). Celui-ci est versé jusqu'aux 6 ans de l'enfant (ou désormais jusqu'aux 12 ans de l'enfant pour les familles monoparentales), quel que soit le mode de garde choisi (assistant maternel agréé, crèche, garde à domicile...).
Son montant varie grandement selon les revenus des parents, le nombre et l'âge des enfants, mais aussi selon la solution de garde choisie. Par exemple, si le foyer emploie directement un assistant maternel pour s'occuper de son enfant unique, il peut recevoir entre 271,52 euros et 814,53 euros par mois. Dans tous les cas, au moins 15% des frais restent à la charge des familles.
Par ailleurs, depuis le 1er décembre 2025, chaque parent peut bénéficier de cette aide en cas de résidence alternée.
5 - L'aide financière individuelle de la CPAM pour la grossesse
En cas de grossesse difficile et pour des personnes modestes, l'Assurance Maladie peut, en plus du traditionnel congé maternité et du congé pathologique, verser une aide financière complémentaire. Elle s'adresse aux futures mamans rencontrant des problèmes de santé importants, invalides ou victimes d'un accident du travail. Cette somme, qui dépend du budget dédié à l'action sanitaire et sociale de l'Assurance maladie locale, peut ainsi être dédiée à l'emploi d'une aide à domicile.
Un nouveau congé de naissance
Approuvé par le Sénat fin novembre, le nouveau congé de naissance permet aux parents de prendre jusqu'à deux mois supplémentaires chacun. Si le montant d'indemnisation devra être précisé par décret, le gouvernement a précisé que le premier mois serait couvert à hauteur de 70% du salaire net, quand le second le serait à hauteur de 60%.





















