Ce « congé de naissance supplémentaire » de deux mois par parent, rémunéré à 70% du salaire net le premier mois et 60% le deuxième mois, est une mesure « autofinancée, dans le cadre du sérieux budgétaire qui a été proposé » dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, a indiqué la ministre de la Santé Stéphanie Rist, interrogée par la commission des Affaires sociales du Sénat dans le cadre de l'examen des textes budgétaires.
Cette mesure n'induit pas de déficit supplémentaire pour la Sécu : le décalage de la majoration des allocations familiales des 14 ans aux 18 ans de l'enfant (toujours versées à partir du deuxième enfant, ndlr) « permet de financer le congé de naissance pour quatre mois, qui est, je voudrais le rappeler ici, bien rémunéré », ce qui « était l'engagement » du gouvernement, a-t-elle poursuivi.
200 millions d'euros d'économie
Selon le journal Le Parisien, ce décalage de la majoration permet à la branche famille d'économiser 200 millions d'euros.
Ce décalage intervient « en raison d'études, notamment la Drees, mais pas que, qui montrent que le coût d'un enfant est vraiment sensiblement plus important quand il arrive à 18 ans plutôt qu'à 14 ans. Ce qui n'était pas vrai il y a des années », a encore justifié Stéphanie Rist, estimant que l'aide arrivera ainsi au moment où elle est « la plus efficace ».
Interrogée, par ailleurs, sur la nouvelle taxe exceptionnelle sur les complémentaires santé, initialement prévue à 2,05% et pourrait grimper à 2,25% - soit 1,1 milliard d'euros - pour financer la suspension de la réforme des retraites, la ministre a souligné que ce budget de la Sécu propose « un effort partagé » entre tous les acteurs pour redresser les finances, notamment « les organismes complémentaires, les assurés, ou les laboratoires de l'industrie pharmaceutique ».
« Je vais lancer une mission avec deux personnalités qualifiées dans les jours qui viennent concernant ces organismes complémentaires et le lien avec l'Assurance maladie, parce qu'il nous semble important de pouvoir travailler pour les années qui viennent à cette coordination Assurance maladie/organismes complémentaires, pour faire évoluer notre modèle de financement », a-t-elle ajouté.









