L'essentiel
- Une revalorisation permet aux familles de recevoir une augmentation financière lorsque leur enfant atteint l'âge de 14 ans.
- Un projet de décret prévoit de repousser cet âge à 18 ans, ce qui permettrait d'économiser 200 millions d'euros en 2026.
- L'association Familles de France s'oppose à cette mesure, affirmant qu'un adolescent coûte plus cher qu'un enfant plus jeune.
Actuellement, cette revalorisation permet de percevoir un supplément compris, selon les revenus du foyer, entre 18,88 et 75,53 euros par mois, lorsque le second enfant atteint l'âge de 14 ans. A partir de trois enfants, chaque enfant ouvre droit à la majoration lorsqu'il atteint l'âge de 14 ans.
L'objectif de ce coup de pouce est d'aider les familles à faire face à certaines nouvelles dépenses (consommation courante, études, etc.) liées au passage à l'adolescence.
Décalage progressif à 18 ans
Le projet de décret prévoit de décaler progressivement le déclenchement de cette majoration de 14 à 18 ans. Une mesure, intégrée discrètement par décret en marge du projet de loi de finances de la Sécurité sociale, qui vise à économiser 200 millions d'euros en 2026, avec une montée progressive en charge jusqu'en 2029. Elle concernera en effet uniquement les futurs bénéficiaires, les actuels n'étant pas affectés.
Elle représente toutefois un manque à gagner pour les familles dont le deuxième enfant atteindra 14 ans dans les années à venir. Selon des chiffres présentés par Le Parisien, les ménages dont les ressources sont égales ou inférieures à 78 565 euros y perdront 906,36 euros par an s'ils comptent deux enfants de plus de 14 ans, et jusqu'à 2 719,08 euros s'ils en comptent trois.
Familles de France proteste
Le ministère de la Santé justifie cette décision par une étude de la DREES indiquant que le surcoût lié à l'âge se situe désormais autour de 18 ans, et non plus à 14 ans. Cette mesure permettra, par ailleurs, de réduire les dépenses de la branche famille, qui doit financer dans les années à venir la montée en charge du congé supplémentaire de naissance.
Dans un communiqué, l'association Familles de France a dénoncé cette décision, affirmant qu'un adolescent coûte plus cher qu'un enfant plus jeune, et appelle même à des allocations plus importantes pour cette tranche d'âge.