L'analyse du jour : que vont devenir les mesures chocs pour votre argent ?

Le changement de Premier ministre pourrait rebattre les cartes pour plusieurs mesures budgétaires sensibles. Sébastien Lecornu, nommé début septembre après le départ de François Bayrou, n'a pas encore précisé s'il maintiendrait la suppression programmée de l'abattement de 10% pour frais professionnels appliqué aux retraites. Prévue pour 2026, cette suppression devait être compensée par un abattement forfaitaire de 2 000 euros, favorable à environ 1,5 million de retraités mais défavorable à 1,4 million d'autres.

L'incertitude demeure également sur l'éventuelle « année blanche », c'est-à-dire le gel en 2026 du barème de l'impôt sur le revenu, des pensions et des prestations sociales, initialement proposée pour réaliser des économies. Autres dossiers suspendus : la réforme des tickets restaurant, qui ouvrirait leur utilisation à toutes les courses alimentaires toute la semaine, et le doublement de la franchise médicale annuelle à 100 euros. En clair, le budget 2026 pourrait être bien différent de celui esquissé par François Bayrou.

L'article à lire du jour : cher conducteur secondaire

Côté assurance auto, une autre actualité touche de nombreux ménages : l'impact financier de l'ajout d'un conducteur secondaire sur un contrat. Cette démarche est obligatoire si un proche utilise régulièrement le véhicule, et elle présente des avantages, comme éviter une franchise majorée en cas de sinistre ou permettre au second conducteur de se constituer un bonus. Mais elle entraîne le plus souvent un surcoût.

Pour un conjoint sans bonus, la prime médiane grimpe de quelques dizaines d'euros : de 258 à 294 euros par an pour une citadine assurée au tiers. Toutefois, si le conjoint dispose d'un bon historique, la prime peut même baisser. À l'inverse, inscrire un enfant novice au volant fait flamber la facture.

La question du jour : vers une extension de la pension de réversion aux couples pacsés ?

Aujourd'hui, la pension de réversion — soit 54% de la retraite de base du défunt, sous conditions d'âge et de ressources — n'est versée qu'aux conjoints mariés. Une proposition de loi déposée par le député Julien Dive (LR) vise à étendre ce droit aux partenaires pacsés. L'élu souligne que près d'un quart des unions en France sont désormais conclues par un PACS et que 64% des enfants naissent hors mariage.

Or, si le PACS impose déjà des obligations de solidarité matérielle et d'assistance, il n'ouvre toujours pas l'accès à la réversion. À noter que, pour la retraite complémentaire Agirc-Arrco, les règles sont différentes : le conjoint survivant ou ex-conjoint divorcé non remarié a droit à 60% de la pension complémentaire, sans condition de ressources. À lire ici.