Pour 48% des cadres, « le déploiement de l'IA dans le monde professionnel est une avancée » contre 21% des sondés qui pensent que c'est « un recul », et 31% qui ne se prononcent pas, selon le sondage Viavoice commandé par l'Ugict-CGT. L'IA leur permet essentiellement de « simplifier l'exécution de certaines tâches » (76% des sondés sont « tout à fait » ou « plutôt » d'accord), « gagner du temps » (73%) ou encore « apporter des connaissances et savoirs techniques et ou professionnels », selon l'enquête.

Mais ces outils peuvent également « limiter ou réduire les interactions professionnelles et humaines » (55%) ou « appauvrir la qualité de (leur) travail » (39%), pointent les sondés.

Au total, 42% des cadres disent utiliser ces outils et seuls 42% des personnes sondées travaillent dans une entreprise ou une administration dans laquelle « des outils d'IA (leur) sont proposés » contre 52% pour lesquelles ces outils ne sont pas déployés ou 6% qui ne se prononcent pas, selon la même étude.

45% des cadres souhaitent « abroger la réforme » des retraites

Et les entreprises ou administrations ne donnent pas plus l'exemple puisque seules 17% d'entre elles, selon les cadres interrogés, emploient l'IA dans la gestion des ressources humaines et ce, essentiellement pour le « recrutement » ou la « gestion de la formation professionnelle ». Selon les données recueillies, seuls 36% des cadres disent avoir été formés à l'usage de ces outils.

Au lendemain de l'échec de la dernière réunion entre partenaires sociaux censée améliorer les contours de la très controversée réforme des retraites de 2023 qui a porté l'âge de départ de 62 à 64 ans, 45% des cadres estiment, par ailleurs, qu'il faut « abroger la réforme » pour revenir à un départ à 62 ans, contre 11% qui jugent nécessaire de « repousser encore plus l'âge de départ ».

Le sondage a été réalisé en ligne du 10 au 22 avril, auprès d'un échantillon de 1 000 personnes - représentatif de la population de cadres exerçant en France métropolitaine -, selon la méthode des quotas.