« L'impossibilité d'adopter une mesure législative permettant la poursuite normale de leur activité va entraîner la mise en danger des sept établissements et de leurs 1.500 emplois », déclare le syndicat Casinos de France qui « tire le signal d'alarme sur les graves conséquences sociales » de cet « inimaginable effet collatéral de la situation politique actuelle ».
Ces clubs de jeux sont expérimentés depuis 2018 dans la capitale, où les casinos sont interdits depuis 1920 dans un rayon de 100 km, avec une seule exception pour l'établissement d'Enghien-les-Bains.
Selon le groupe Barrière, qui possède un club sur les Champs-Elysées, les clubs de jeux parisiens « rapportent chaque année 50 millions d'euros aux pouvoirs publics (partagés à hauteur de 40 millions pour l'Etat et 10 millions pour la mairie) », souligne un communiqué du groupe.
L'expérimentation initiale de ces clubs de jeux à Paris était censée se terminer en 2020 mais elle avait déjà été prolongée une première fois jusqu'à fin 2022, puis une deuxième fois jusqu'au 31 décembre 2024. Le projet de loi de finances abandonné en raison de la censure du gouvernement le 4 décembre prévoyait de prolonger l'expérimentation jusqu'à fin 2025.
« La reprise des travaux parlementaires, conditionnée par la nomination d'un nouveau gouvernement, ne répondra pas pour autant à l'urgence de la situation, le processus autorisant la reprise d'activité devant prendre plusieurs mois », ajoute le syndicat.
« La mise à l'arrêt de l'activité induirait par ailleurs une résurgence inéluctable du jeu d'argent clandestin dans la capitale avec toutes ses conséquences néfastes, comme cela s'était produit pendant les fermetures des mêmes clubs au cours de la crise sanitaire », ajoute le syndicat.
« Nous soutenons tous les opérateurs de clubs à la veille de cette catastrophe et nous voulons croire qu'elle puisse encore être évitée », a déclaré Grégory Rabuel, président de Casinos de France, cité dans le communiqué du syndicat.
Également directeur général du groupe Barrière, Grégory Rabuel souligne dans un communiqué de son groupe : « La nouvelle est (...) un choc. La situation est inédite et insensée ». « Des centaines d'emplois sont menacés. Nous demandons au futur gouvernement de trouver une solution au plus vite. »
« A situation exceptionnelle, des mesures exceptionnelles doivent être décidées en urgence. Nous en appelons à la responsabilité des pouvoirs publics pour nous aider », ajoute-t-il.