Le Premier ministre a redit au journal de 20h de TF1 qu'il allait « assurément » avoir recours au 49.3 pour faire adopter le budget afin de tenter de réduire le lourd déficit du pays. Son activation permettra aux oppositions de déposer une motion de censure.

Si son gouvernement tombe, « il y aura une tempête probablement assez grave et des turbulences graves sur les marchés financiers », a mis en garde Michel Barnier, assurant que les Français avaient envie de « stabilité ».

Pas de démission

« Nous empruntons déjà très haut nos taux d'intérêt, les taux d'intérêt que nous sommes obligés de respecter pour financer notre dette avec des investisseurs chinois ou américains. Ils sont actuellement presque au niveau de la Grèce », a ajouté le Premier ministre, nommé en septembre à Matignon par Emmanuel Macron pour sortir le pays de la crise politique consécutive à la dissolution de l'Assemblée nationale. L'écart entre les taux d'intérêt de l'emprunt de référence sur dix ans entre la France et l'Allemagne a atteint son plus haut niveau depuis 2012.

Michel Barnier, 73 ans, a écarté la possibilité d'une démission de sa part. « Pourquoi voulez-vous que je démissionne ? », a-t-il demandé. « J'espère être là » en 2025, a-t-il ajouté. « Cela dépend de l'Assemblée nationale, tout le monde sait la règle du jeu, je suis le premier à la connaître », a-t-il conclu.