« Le conseil de la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie », qui réunit syndicats et patronat, a rendu jeudi « un avis défavorable à l'unanimité » sur le projet de décret actant la mesure, a-t-il indiqué dans un communiqué. La baisse du plafond « n'apporte aucune réponse opérationnelle à l'augmentation des indemnités journalières » constatée aujourd'hui, « mais risque de remettre en cause les fondements même de la Sécurité sociale et impacte les négociations dans toutes les branches professionnelles », selon la même source.
Selon le projet de décret examiné par le conseil de la Cnam, la mesure doit entrer en vigueur le 1er janvier. Le gouvernement veut baisser à 1,4 Smic le plafond des indemnités journalières (50% du salaire journalier) versées par la Sécurité sociale pour les arrêts maladie, contre 1,8 Smic. Cette mesure doit générer 600 millions d'économies pour le budget de la Sécurité sociale. Pour beaucoup de salariés la baisse de l'indemnité journalière sera compensée par l'entreprise, directement ou via un contrat de prévoyance proposé par celle-ci
Mais pour un certain nombre d'employés - intérimaires, travailleurs saisonniers, salariés de particuliers employeurs ou en contrats à durée déterminée de courte durée... -, il n'y aura aucune compensation. Le gouvernement a pris cette décision « sans attendre le vote final » du budget de la Sécu en cours de discussion au Parlement, a déploré le syndicat Unsa dans un communiqué. « Cette démarche engagée au mépris du débat démocratique constitue une attaque inacceptable en direction des plus vulnérables », a-t-il ajouté.