
La facture d'électricité, relativement uniformisée, reste un document complexe à comprendre. Principale zone d'ombre : le détail des frais facturés qui tient compte de la consommation énergétique, de l'abonnement mais aussi des taxes et autres contributions obligatoires.
Bien que de nombreux acteurs soient présents sur le marché de l'énergie, la facture d'électricité est un document relativement standardisé. Les divers fournisseurs (EDF, TotalEnergies, ENI, Butagaz, Vattenfall, Enercoop...) ont adopté la même présentation.
Schématiquement, ce document se décompose en deux grandes parties. Au recto, le client visualise un tableau synthétique, mettant largement en avant le montant total à régler pour la période concernée. A l'inverse, au verso, le client peut consulter en détail ses dépenses électriques. Cette version approfondie permet aux clients de connaître la répartition des frais entre la consommation, l'abonnement et les taxes.
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Le recto de la facture d'électricité : montant et informations personnelles
Outre le montant à régler, la première page de la facture d'électricité rappelle également quelques informations sur le contrat souscrit et le fournisseur d'énergie.
Le client se voit ici rappeler son numéro d'abonné (parfois appelé référence client), l'adresse électronique éventuelle indiquée dans son espace utilisateur en ligne, ainsi que le lieu de la consommation. Il s'agit de l'adresse du logement où l'électricité est consommée. Autrement dit, si ce logement n'est pas la résidence principale du client, le lieu de consommation peut être logiquement différent de l'adresse de facturation.
Dans cet encadré servant à l'identification du client, apparaît également le point de livraison ou PDL. Ce numéro permet au fournisseur de situer le bien immobilier dans le réseau de distribution électrique. Les caractéristiques du contrat souscrit sont aussi rappelées ici, à savoir la puissance souscrite exprimée en kilovoltampère (kVA) et l'option de tarification choisie (« base », avec un prix identique quel que soit l'heure ou le jour, ou « heures pleines / heures creuses », avec une différenciation tarifaire selon le moment où l'électricité est consommée). S'agissant des factures EDF, une précision est faite sur le tarif choisi : Tarif Bleu réglementé ou offre de marché.
Outre les références client, le fournisseur d'énergie indique en première page de ses factures les coordonnées des services clients à contacter en cas de réclamation ou de panne (numéros de téléphone, adresses postales et courriels).
Comme évoqué plus haut, le recto met principalement en évidence le montant de la facture. Ce montant s'accompagne de la période de consommation à laquelle il se rapporte et de la date limite de règlement, ou de prélèvement si le client a opté pour un paiement par prélèvement automatique.
Ensuite, un tableau synthétique, plus ou moins détaillé selon le prestataire, rappelle les principales composantes de la tarification : la consommation électrique, l'abonnement, les taxes et contributions et les services optionnels payants, éventuellement souscrits comme le suivi de la consommation en temps réel.
La facture de régularisation pour les mensualisés
Si l'abonné ne dispose pas d'un compteur connecté Linky (qui permet d'être facturé sur la base du relevé mensuel de consommation) ou bien s'il souhaite lisser ses règlements sur l'année (payer la même somme durant les mois d'été comme en hiver), l'opérateur facture sa consommation sur la base d'estimations. Elles sont calculées en fonction de l'équipement électrique, du type de chauffage et du mode de cuisson présents dans le logement. Cette méthode a des répercussions pratiques sur la facture d'électricité.
Au lieu d'en recevoir une chaque mois, le particulier reçoit un échéancier en début d'année, qui lui indique la mensualité fixe qu'il devra payer, et une facture annuelle de régularisation. Elle est établie après le relevé du compteur qui renseigne le fournisseur d'énergie sur la quantité d'électricité effectivement consommée durant l'année. Cela lui permet de calculer le coût réel de la consommation annuelle.
La différence entre le montant déjà versé par l'abonné et ce qu'il doit payer après prise en compte de sa consommation effective donne la somme qu'il lui reste à régler ou celle que doit lui rembourser l'opérateur en cas de trop perçu.
Pour les ménages qui disposent d'un compteur Linky, le fournisseur contrôle la consommation au bout de 6 mois environ. Si un écart avec les estimations est constaté, l'échéancier d'origine peut évoluer, à la hausse ou à la baisse, afin d'éviter que la somme à régler, ou à rembourser, soit trop élevée lors de la régularisation.