Vers 10H00 à la Bourse de Paris, l'action de STMicroelectronics chutait de 10,73% à 23,39 euros. Sur un an, le cours de l'action a chuté de plus de 30%.

Au deuxième trimestre, le groupe a fait état d'un chiffre d'affaires de 2,77 milliards de dollars, mais n'a pas dégagé de bénéfice net, enregistrant au contraire une perte nette 97 millions de dollars.

Le groupe a été lesté par « une perte de 190 millions de dollars liées à des dépréciations, des charges de restructuration et d'autres coûts associés à la cessation progressive d'activités », selon le communiqué.

« Pour le troisième trimestre, à mi-parcours, nous anticipons un chiffre d'affaires net de 3,17 milliards de dollars, en baisse de 2,5 % sur un an, mais en hausse de 14,6 % par rapport au trimestre précédent », a commenté Jean-Marc Chery, président et directeur général de STMicroelectronics.

« Bien que nous prévoyions une solide croissance des revenus au troisième trimestre, permettant une amélioration continue en glissement annuel, nous évoluons toujours dans un contexte macroéconomique incertain », a-t-il ajouté.

Le secteur des semi-conducteurs est miné par la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump, qui a fortement augmenté les droits de douane s'appliquant aux produits entrant aux États-Unis.

Or, le groupe tire une grande partie de ses revenus de l'industrie automobile, frappée de plein fouet par l'incertitude qui découle de la politique commerciale erratique menée par l'administration Trump.

Le groupe fait également face à une vive montée des tensions entre ses coactionnaires, la France et l'Italie, qui contrôlent conjointement 27,5% des parts mais tiennent des positions opposées sur la gouvernance de l'entreprise et son PDG.

Nommé en 2018 et renouvelé pour un mandat de trois ans en 2023, Jean-Marc Chéry a ainsi vu le ministre italien des Finances Giancarlo Giorgetti lui retirer son soutien début avril.

Une prise de position en lien avec le refus du conseil de surveillance de l'entreprise de soutenir l'une des deux candidatures proposées par Rome pour intégrer cette instance interne.