« Le gouvernement confirme mettre en extinction le dispositif de prime à la conversion, qui repose sur une condition de dépose d'un véhicule polluant, pour se concentrer sur le bonus écologique », a indiqué un porte-parole de Bercy à l'AFP, confirmant des informations de BFM Business et du Figaro. Il ne restera aux automobilistes qui souhaitent acheter un véhicule électrique neuf que les dispositifs de bonus à l'achat et le « leasing social », réservé aux ménages les plus modestes.

Le bonus écologique, actuellement de 4 000 à 7 000 euros selon les revenus, « est maintenu, choix que n'ont pas fait certains de nos voisins comme l'Allemagne par exemple », a justifié le porte-parole de Bercy, qualifiant ce bonus de « principal outil pour soutenir les ménages dans la décarbonation de leur mode de vie et le développement du marché du véhicule électrique ».

Bercy affirme travailler « parallèlement » sur l'utilisation de certificats d'économie d'énergie « afin de continuer à soutenir les ménages, en particulier modestes, dans la location de véhicules propres ».

Un million de primes distribuées entre 2018 et 2022

La prime à la conversion des véhicules (immatriculés avant 2011 pour les diesel ou avant 2006 pour les moteurs à essence) était distribuée en échange de l'achat d'un véhicule peu polluant. Le montant maximal de cette prime, déjà réservée à la moitié des ménages les moins aisés, avait aussi baissé en 2024 pour s'établir entre 1 500 et 5 000 euros, selon les revenus du foyer fiscal.

Le dispositif a eu du succès : plus d'un million de primes ont été distribuées entre 2018 et 2022, notamment à des ménages ruraux, selon le ministère de l'Écologie. Les véhicules mis à la casse étaient des diesel à 75% et avaient 19 ans en moyenne. Les véhicules achetés étaient neufs à 70%, et 66% à « zéro émission » (électriques ou à hydrogène).