« Environ une prestation de retraite nouvellement attribuée sur dix a été affectée d'au moins une erreur » en 2024 : c'est le constat alarmant de la Cour des comptes dans un rapport publié vendredi 16 mai sur les comptes du régime général de la Sécurité sociale et relayé par Capital.

Concrètement, plus d'un retraité sur dix du régime général piloté par la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav) ne perçoit pas le bon montant de sa pension. Dans la « très grande majorité des cas, ces erreurs sont défavorables aux assurés ».

Au total, « l'impact financier de ces erreurs sur toute la durée de vie des pensionnés » se chiffre à 900 millions d'euros ! Selon des calculs réalisés par nos confrères, une sous-évaluation de 20 euros par mois d'une pension sur 25 ans correspond à 6 000 euros de moins pour le retraité.

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Une chasse aux erreurs pas suffisamment efficace

Du côté des liquidations provisoires (1), les « bourdes » restent nombreuses, mais en baisse. « La fréquence des erreurs de portée financière atteint 10,5% (en 2024) contre 12,4% en 2023 », constatent les Sages.

Ce résultat reste cependant insuffisant. Parmi les explications, la Cour des comptes pointe « l'hétérogénéité de la mise en œuvre du plan de supervision par l'ordonnateur et du contrôle par le directeur comptable et financier dans le réseau des Carsat ». En clair, les modalités de contrôle qui sont différentes en fonction des caisses régionales ne permettent pas d'avoir une méthode commune pour lutter contre les erreurs.

(1) Ce mécanisme permet de calculer une prestation de retraite sans détenir l'ensemble des pièces justificatives