L'exécutif français, dirigé par Michel Barnier, fait face à un dilemme concernant la contribution des retraités au redressement des finances publiques. Le gouvernement avait initialement proposé de geler les pensions de retraite de base pendant six mois à partir du 1er janvier prochain pour économiser près de 4 milliards d'euros dans le cadre du budget 2025, une mesure largement rejetée par les parlementaires de tous bords. En réponse, le gouvernement se montre disposé à épargner les petites retraites, mais trouver une solution viable reste compliqué, soulignent ce mercredi Les Echos.

Une option envisagée consiste à revaloriser les pensions des retraités modestes en janvier, conformément à l'inflation, tout en reportant l'augmentation des pensions des retraités plus aisés à l'été. Cette idée a reçu un soutien mitigé.

1 200, 1 400 ou 1 600 euros... C'est quoi une « petite retraite » ?

Une revalorisation différenciée complexe

Des socialistes et centristes proposent un système de revalorisation à plusieurs niveaux, basé sur les revenus des retraités, avec des seuils fixés à 1 700 et 2 500 euros. Ce mécanisme rappelle une mesure mise en place en 2020, lors de la crise sanitaire, où les pensions inférieures à 2 000 euros avaient été augmentées de 1%, tandis que les plus hautes n'avaient progressé que de 0,3%.

Cependant, la mise en œuvre d'une revalorisation différenciée en janvier est techniquement difficile, selon Bercy et la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet.

Le précédent de 2014

En conséquence, d'autres scénarios sont envisagés, comme un gel temporaire des pensions pour tous, suivi d'un versement forfaitaire aux retraités modestes, à l'image de la prime exceptionnelle de 40 euros en 2014.

Selon Les Echos, cette proposition de verser une sorte de chèque pour les retraités bénéficiant d'une pension jusqu'à 1 300 voire 1 400 euros, soumise par Michel Barnier aux députés, rencontre des résistances, notamment chez les Républicains, menés par Laurent Wauquiez, qui la jugent insuffisante. Le casse-tête se poursuit donc pour le gouvernement.

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