Le contrat à terme sur l'indice vedette CAC 40 s'affichait en repli de 0,91% une quarantaine de minutes avant l'ouverture. La veille, alors que l'indice prenait plus de 1% en séance, il a finalement terminé en légère hausse de 0,34%, à 7.981,07 points, abandonnant ainsi une bonne partie de ses gains à la clôture.

« Jeudi, nous étions tranquillement assis à regarder Nvidia sauver le marché après l'annonce d'une nouvelle série de résultats impressionnants quant tout à coup les choses ont dérapé », commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Aux Etats-Unis, l'indice boursier technologique Nasdaq a bondi de 2% à l'ouverture pour finalement terminer la journée en nette baisse de 2,15%. En Asie, la Bourse de Tokyo reculait de 2,40% vers 08H20, heure de Paris, 07H20 GMT. Séoul chutait de 3,79%, Taipei de 3%, Hong Kong lâchait 2,16% et Sydney 1,5%.

L'indice boursier international MSCI World, qui regroupe plus de 1.600 entreprises cotées dans une vingtaine de pays développés, se dirige vers sa pire semaine depuis début avril, lorsque l'entrée en vigueur des droits de douane imposés par le président Donald Trump avaient secoué les marchés.

Nervosité sur le marché du crédi

« Le stress est monté d'un cran avec l'apparition d'un signal que personne n'avait vraiment anticipé : la nervosité s'est déplacée du marché actions vers le marché du crédit » les investisseurs cherchant à se protéger « contre un potentiel dégonflement de la bulle technologique », explique John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

Tous les regards se sont ainsi tournés vers « les CDS, ou credit default swaps, qui sont des instruments financiers que les investisseurs achètent pour se couvrir contre le risque de défaut d'une entreprise ou d'un État. Plus le risque perçu de défaut est élevé, plus la demande des investisseurs augmente, et plus le prix grimpe. Or hier (jeudi, ndlr), Oracle a vu ses CDS à 5 ans atteindre leur plus haut niveau en trois ans », explique Ipek Ozkardeskaya.

« L'opinion du marché devient de plus en plus polarisée entre ceux qui crient à la bulle et ceux qui sont prêts à continuer de courir. Cette dynamique conduira à une volatilité accrue et à de grands mouvements », estime Ipek Ozkardeskaya.

Parmi les valeurs à suivre

Veolia : le géant des services à l'environnement a annoncé vendredi l'acquisition de l'américain Clean Earth, spécialisé dans le traitement de déchets dangereux, pour une valeur d'entreprise de 3 milliards de dollars (2,6 milliards d'euros).

Ubisoft : le géant français des jeux vidéo Ubisoft devrait reprendre sa cotation à la Bourse de Paris à l'ouverture du marché. L'éditeur, dont l'action a plongé de près de 50% depuis le début de l'année, avait suspendu sa cotation vendredi dernier après avoir annoncé la veille qu'il reportait la publication des résultats du premier semestre de son exercice décalé 2025-2026.