Le prix de vos courses est-il le même partout ? Non, et loin de là, répond une étude basée sur des données relevées par l'institut NielsenIQ et reprises par Le Parisien. En fonction de votre département, voire de votre ville, les prix relevés peuvent être très différents.

Sans surprise, c'est à Paris que votre panier de courses atteint des sommets : +20,4% par rapport à la moyenne nationale. Les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis et les Yvelines, tout comme la Haute-Savoie, affichent également un écart supérieur à 10% par rapport à la moyenne nationale. De l'autre côté du spectre, les Pays de la Loire et la Bretagne font office de bons élèves, avec des prix inférieurs à la moyenne nationale, comme par exemple en Vendée (-2,5%).

Et aucun produit n'est épargné. Ainsi, à Paris, le sel y est 29% plus cher que la moyenne nationale, les cookies, 28% et l'eau gazeuse, 30%. Comment expliquer cette situation ? « Dans les zones riches, les consommateurs sont moins attentifs aux étiquettes, explique l'expert de la grande distribution Philippe Goetzmann au Parisien. C'est sans surprise le cas de Paris, mais aussi de villes comme Issy-les-Moulineaux ou Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) dans lesquelles le niveau de revenu moyen est deux fois supérieur à celui de la moyenne nationale. »

« Les enseignes s'adaptent à leur public »

Dans ces zones, moins de premiers prix, et plus de produits bio, confirme Emmanuel Cannes, du département distribution de NielsenIQ. « Les enseignes s'adaptent à leur public et l'offre est plus haut de gamme », complète ce dernier.

Mais il ne s'agit pas là de la seule raison. Ainsi, plus un territoire compte de distributeurs implantés, plus les prix ont des chances d'être plus bas. C'est le cas par exemple dans l'Ouest, où Leclerc et Système U se livrent une bataille profitant aux consommateurs. « À l'inverse, dans le département du Bas-Rhin, assez onéreux, il n'y avait pas de Leclerc jusqu'il y a dix ou quinze ans, et le niveau tarifaire y est encore tel qu'il y a beaucoup d'évasion commerciale vers l'Allemagne », illustre Philippe Goetzmann. Enfin, la taille du magasin joue également un rôle : Il est ainsi plus facile de trouver des prix bas dans les hypermarchés plutôt que dans les petits commerces.

Une bonne nouvelle, pour finir : Emmanuel Cannes assure que « pour la première fois depuis deux ans, les prix des grandes marques les plus consommées sont en légère déflation ».