« C'est les ordres de grandeur », a indiqué Roland Lescure sur RTL, répondant à la question de savoir si l'effort serait de 30 ou 31 milliards d'euros. « Il y a une partie qui va se faire par des hausses de prélèvements obligatoires », à hauteur de 14 milliards d'euros, a-t-il détaillé.

« Face à ça, il y a des économies de dépenses », a-t-il ajouté, citant le montant de 25 milliards d'euros. Ce chiffre est à comprendre hors hausse de la charge de la dette, qui devrait augmenter l'an prochain d'environ 8 milliards d'euros à plus de 60 milliards d'euros, deuxième poste budgétaire après l'éducation nationale.

Dans un avis publié mardi qui reprenait des chiffres du gouvernement, le HCFP avait indiqué que le projet de budget (PLF) prévoyait autour de 14 milliards d'euros de recettes fiscales supplémentaires et environ 17 milliards d'économies de dépenses.

L'objectif présenté dans le PLF est de ramener le déficit public de 5,4% du produit intérieur brut (PIB) cette année à 4,7% en 2026. « Bien sûr que c'est l'objectif, parce que c'est une marche (...) qui permettra de poursuivre l'escalier jusqu'à la stabilisation de la dette publique en France », a déclaré Roland Lescure sur RTL.

« Je serai le garant du cadre du budget. Cela veut dire (qu') on doit respecter nos engagements européens », à savoir le retour du déficit public sous 3% du PIB en 2029, un niveau permettant de stabiliser la dette, a-t-il ajouté.

Le ministre a toutefois rappelé que le projet de budget était « une copie de départ » ouverte à « négociation » au Parlement.

« C'est la négociation qui permettra d'avoir le chiffre final » du déficit, a indiqué Roland Lescure. « Mais le compromis, ce n'est pas la compromission », a-t-il poursuivi, mettant en garde contre les tentations de « matraquage fiscal (qui) ne marche pas ».