Des dépenses équivalentes à un quart du PIB

Les cinq branches de la Sécurité sociale représentent, en 2025, 666,4 milliards d'euros de dépenses, selon le budget de la Sécurité sociale 2025. Le déficit de la Sécurité sociale en 2025 est prévu par la commission des comptes de la Sécurité sociale à 21,9 milliards d'euros, soit 0,7% du PIB. La majeure partie du déficit vient de la branche maladie (-16 milliards), devant la branche retraite (-7,5 milliards).

68 millions de bénéficiaires

68 millions de résidents en France bénéficient de la protection universelle maladie. 20 millions de personnes sont assurées contre les accidents du travail, 17 millions de retraités sont affiliés aux différentes caisses de retraite, 13 millions de personnes reçoivent une prestation des Caisses d'allocations familiales.

Une bonne espérance de vie

Avec une espérance de vie de 83,1 ans en 2023, selon les chiffres de l'Ined (Institut national d'études démographiques), la France est au sixième rang européen, derrière l'Espagne (84 ans), l'Italie ou la Suède, mais devant la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, ou l'Allemagne (81,2 ans). Selon les chiffres de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques), la France se situe sensiblement au même rang européen pour l'espérance de vie sans incapacité à 65 ans (10,5 ans pour les hommes, 12 ans pour les femmes en 2023). Mais un indicateur de santé publique préoccupe depuis quelque temps les experts et les autorités : le taux de mortalité infantile, qui se dégrade et depuis 2015 est devenu supérieur à la moyenne de l'Union européenne, à 4 pour 1000.

Santé : un reste à charge modéré

En moyenne, les assurés sociaux français doivent régler de leur propre poche 7,5% de leurs dépenses de santé, après intervention de l'Assurance maladie et de l'assurance complémentaire, soit 274 euros par an (source : ministère de la Santé). C'est le reste à charge le plus faible d'Europe, à l'exception du Luxembourg et de la Croatie. Le reste à charge varie toutefois fortement selon les individus : pour les patients en ALD (affection longue durée), il s'élève à 840 euros, selon le ministère de la Santé.

Déserts médicaux

Longtemps fierté nationale, le système de santé est aujourd'hui en proie au doute, du fait de la désertification médicale et des difficultés croissantes d'accès aux soins. Selon le ministère de la Santé, 87% du territoire est aujourd'hui classé comme un désert médical. L'hôpital est en tension, avec notamment 34,5% des postes de praticiens hospitaliers vacants et des engorgements réguliers de services d'urgences. Pendant l'été 2025, 12% des hopitaux publics ont dû fermer au moins une fois leur service d'urgences, selon la FHF (fédération des hôpitaux publics).

Retraités : un niveau de vie relativement élevé

Selon les chiffres du COR (Conseil d'orientation des retraites), les retraités ont en moyenne un niveau de vie « quasiment équivalent » à celui de l'ensemble de la population en 2022, mais inférieur à celui des seuls actifs. Sur les 11 pays étudiés par le COR, seuls l'Italie et l'Espagne font mieux.