« Ce qui est aujourd'hui sur la table, c'est de transférer l'indemnisation entre le quatrième et le septième jour à la charge des entreprises » et de demander un « effort aux salariés », a déclaré Mme Léon, au lendemain d'une rencontre avec la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet.

Selon Les Echos, le gouvernement envisage de décaler la date à laquelle l'Assurance maladie intervient pour indemniser les personnes en arrêt, en demandant aux entreprises et à leurs assureurs de prendre le relais dans l'intervalle.

Vers un jour de carence non-pris en charge ?

La responsable syndicale a également jugé « très probable » que le gouvernement envisage « un jour de carence d'ordre public », qui ne serait pris en charge ni par l'assurance-maladie, ni par les entreprises.

« Être malade, ce n'est pas un choix. On ne se met pas en arrêt maladie parce qu'on a envie de faire autre chose », a-t-elle réagi, s'insurgeant contre une mesure qui « ne fonctionne pas ».

En 2018, l'instauration d'un jour de carence dans les fonctions publiques « avait eu pour effet de provoquer des arrêts plus longs », a-t-elle affirmé.

Dans leur ensemble, les pistes mises sur la table pour réformer l'assurance-chômage et le droit du travail sont « une punition générale » avec l'idée que « les chômeurs seraient des fainéants » et que les travailleurs français « ne travailleraient pas suffisamment et qu'il faut flexibiliser encore plus », a estimé Mme Léon.

Ce type de propositions « doivent être combattues », a-t-elle martelé, dénonçant « une nouvelle étape de dérégulation totale du code du travail ».