« Chaque seconde, la dette de la France augmente de 5 000 euros », a relevé François Bayrou, lors d'une conférence de presse, déplorant que la France soit « devenue accro à la dépense publique » ces dernières années. « Je crois que c'est la dernière station avant la falaise et l'écrasement par la dette », a-t-il alerté, parlant d'un « danger mortel ».
Le surendettement est « une malédiction pour les familles, pour les entreprises et pour un pays, c'est la même chose. Être obligé d'emprunter tous les mois pour payer les retraites ou payer les salaires des fonctionnaires. C'est une malédiction qui n'a pas d'issue », a déclaré le chef du gouvernement.
Ramener le déficit à 4,6% du PIB
Il a rappelé l'exemple de la Grèce qui lors de la crise débutée en 2008 avait dû baisser les retraites et les salaires des fonctionnaires. « C'est exactement ce que nous ne voulons pas », a déclaré le Premier ministre, estimant qu'il s'agit pour la France de « notre moment de vérité ». Le Premier ministre a dit prévoir 43,8 milliards d'euros d'économie en 2026, afin de ramener le déficit à 4,6% du PIB l'an prochain, contre 5,8% en 2024.
Il a prévenu que « tout le monde devra participer à l'effort face à l'ampleur de l'enjeu » et qu'il « est illusoire de penser qu'une catégorie ou une autre puisse seule porter le fardeau ».