Les pensions versées au titre de retraite anticipée pour longues carrières (RALC) atteindraient 3,22 milliards d'euros en 2017 (contre 2,7 milliards en 2016) et contribueraient à une progression des prestations versées par la caisse nationale d'assurance-vieillesse (Cnav) de 0,5 point, selon ce rapport rendu public le 23 septembre.

Les assouplissements en 2012, puis en 2014 du dispositif, qui permet aux assurés de partir à la retraite avant l'âge légal s'ils ont commencé à travailler tôt, expliqueraient ce pic. Le décret de 2012 avait relevé de 18 à 20 ans l'âge de début d'activité permettant à un assuré ayant une carrière complète de pouvoir faire valoir ses droits à la retraite à 60 ans au lieu de 62 ans, et annulé l'obligation de cotiser plus que la durée légale. La loi de 2014 a elle élargi le champ des trimestres pouvant être pris en compte dans la période cotisée, comme par exemple la période en invalidité à hauteur de deux trimestres ou encore celle de la maternité.

Les prestations progressent « à un rythme modéré »

Globalement pour la branche vieillesse toutefois, « sous l'effet conjugué des faibles niveaux de revalorisation prévus », en raison d'une faible inflation, et « d'un effet plus marqué du recul de l'âge légal et du taux plein en 2017, les prestations progresseraient à un rythme modéré de +1,6% », souligne le rapport.

Le relèvement de l'âge légal de départ à 62 ans et le recul de 65 à 67 ans de l'âge pour bénéficier d'un taux plein sans décote contenus dans la réforme de 2010 « engendreraient des économies estimées à 5,9 milliards d'euros » à horizon 2017 « sur le seul champ de la Cnav (par rapport à une situation hors réforme) », selon la Commission des comptes.