Les socialistes ont fait de cette question des retraites la principale condition à un accord de non-censure avec le gouvernement.
« Nous disons oui à M. Bayrou sur sa proposition de revenir dans une négociation globale avec les formations politiques, les syndicats et le patronat. Cette négociation de six mois pourrait commencer très vite et, pendant ce temps là, nous demandons une suspension ou l'équivalent d'une suspension » de l'application du report progressif de l'âge de départ en retraite de 62 à 64 ans, a-t-il déclaré sur Franceinfo.
« Cela coûte un peu d'argent, entre 2 et 3 milliards d'euros (en 2025, ndlr), mais il y a un fonds de réserve » des retraites qui pourrait être sollicité, a-t-il fait valoir.
« Est ce que vous pensez que trouver un bon accord sur une réforme des retraites (...) ne vaut pas le coup d'un petit effort financier pour apaiser le pays ? », a-t-il demandé.
La négociation de six mois permettrait de « retravailler la mesure d'âge de 64 ans », sur laquelle « j'ai senti quelque bougé au niveau du gouvernement » et d'intégrer des « évolutions positives » sur « les carrières longues, les métiers pénibles, les carrières hachée ».
La réforme des retraites, entrée en vigueur depuis le 1er septembre 2023, instaure notamment un recul progressif de l'âge minimum de départ à la retraite de 62 à 64 ans, au rythme de 3 mois supplémentaires par génération, pour les Français nés à partir du 1er septembre 1961.
Le Premier ministre doit faire sa déclaration de politique générale mardi.
« Si nous sommes entendus (ndlr, sur les retraites et plus généralement le budget), et c'est une question de jours, voire même d'heure, sur les propositions que nous avons faites, il n'y aura pas de censure portée par les socialistes à l'Assemblée nationale », a-t-il confirmé.